Les jeunes sont les grands absents du Grand Débat National. Pour les inciter à s'exprimer, la mairie de Paris et l'association Entendre la France ont mis en place une consultation via Facebook et Messenger. Le succès est au rendez-vous : 230.000 réponses ont été publiées en 4 semaines.
Jérémy Lefebvre examine les dernières contributions des internautes au Grand Débat National. Un travail minutieux, important pour un des trois créateurs de ce questionnaire virtuel :
"Vous ouvrez Messenger, vous recherchez 'Entendre la France' et en quelques clics, sans inscription, vous contribuez au Grand Débat sous la forme d'une discussion, comme si vous discutiez avec un de vos amis."
Les jeunes sont les grands absents du Grand Débat National. Pour les inciter à s'exprimer, la mairie de Paris et l'association Entendre La France ont mis en place une consultation via Facebook et Messenger. Le succès est au rendez-vous : 230.000 réponses ont été publiées en 4 semaines.
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©France 3 Paris - Île-de-France
80% de moins de 35 ans
En un peu plus d'un mois, 230.000 réponses données surtout par un public jeune. "80% de nos répondants ont moins de 35 ans. C'est vraiment cet aspect simple et facile qui séduit cette population jeune", poursuit Jérémy Lefebvre.Une population jusque-là quasi-absente du grand débat. C'est le cas de Marion De Schrooder. Cette Parisienne de 29 ans n'était pas motivée pour se rendre en mairie, écrire dans un cahier de doléances et participer aux réunions citoyennes."Je pense que je ne l'aurais pas fait parce que c'est trop engageant. Il y a un mélange de timidité et de légitimité où l'on ne sait trop si c'est notre rôle de se déplacer, même si on dit que oui. C'est aussi difficile de trouver le temps de se déplacer", raconte-t-elle.
De grandes tendances observées
Sur cette application, toutes les données récoltées sont anonymes et publiques. L'outil permet aussi de faire remonter très vite les grandes tendances observées."On voit par exemple que les jeunes sont beaucoup plus favorables à la prise en compte du vote blanc que les moins jeunes. A l'inverse, ils sont beaucoup moins favorables au vote obligatoire. Ce sont des enseignements que l'on ne peut pas trouver par ailleurs sans ces informations sur les utilisateurs", indique Alexis Watine, ingénieur et co-fondateur de l'association Entendre la France.
Dans 15 jours, à la fin de la consultation, ces bénévoles feront une synthèse de toutes les données. Des résultats transmis au gouvernement et rendus publics en avril.