C’est ce qu’on appelle une « vente flash » : plusieurs centaines d'acheteurs se sont déplacés à Romorantin, au coeur de la Sologne dans le Loir-et-Cher, pour mettre la main sur l'une des 100 Autolib’ vendues d’occasion ce samedi 10 novembre.
Certains sont arrivés pour la vente dès 4h du matin, sous leur parapluie et malgré le mauvais temps, et d’autres ont carrément dormi sur le parking. Tous, avec la même idée en tête : tenter d’acheter une Autolib’ d’occasion, après la fin du service d’autopartage à Paris et dans la banlieue francilienne en août dernier.La vente à proprement parler, elle, a commencé à 10h. Alors que la file d’attente rassemblait 200 personnes, les 50 voitures présentées ont été bien rapidement vendues. Les organisateurs ont alors remis 50 autres Autolib’ en vente, mais sans les présenter à leurs acquéreurs qui paieront le prix annoncé, sans les voir.
Des #bluecar d’#autolib dans l’attente d’un nouveau destin à Romorantin où les acheteurs potentiels patientent... pic.twitter.com/ZXLDXozC57
— Antoine Boudet (@ABoudet) 10 novembre 2018
3.700 euros pour 100.000 kilomètres au compteur en moyenne, et quelques éraflures
Un effet de masse, sans toutefois aucun débordement : Charlotte Caravec et son garage, qui organise la vente, ont apparemment été « ensevelis » sous les appels téléphoniques. Et pourtant, l'annonce de l’opération remontait à à peine 48 heures.Alors, une bonne affaire, l’Autolib’ ? Les voitures électriques, qui ont roulé en moyenne 100.000 kilomètres selon les vendeurs, sont vendues au prix de 3.700 euros. Des prototypes en aluminium, avec des sièges en faux cuir gris, lancés après 2011.
Bosses, éraflures, rayures… Si les intérieurs ont été à chaque fois nettoyés, l’état de la carrosserie varie ceci dit selon les autos.
Le service après-vente peut-être géré par Bolloré
Les acheteurs comptent en fait faire des économies de carburant en abandonnant l’essence pour leurs déplacements quotidiens, quand d’autres cherchaient à acquérir un second véhicule. Et surtout, les Autolib’ peuvent être rechargées plus facilement que les autres voitures électriques, qui doivent être branchées sur des prises particulières.Le service après-vente devrait être assuré par le groupe Bolloré, créateur du système Autolib', et son réseau Blue car.
Lors du démantèlement du service en région parisienne, 3.500 Autolib’ ont au total été rapatriées de Paris vers Romorantin, dans l'ancien parking de l'usine Matra. D'autres ventes sont prévues à l’avenir, mais à des prix supérieurs ; entre 4.500 et 4.700 euros.