Le groupe Bricorama, en plein désarroi, va fermer cinq nouveaux magasins en France dont trois à Colombes, Meaux et Saint-Germain-Lès-Arpajon. En tout, 45 personnes vont perdre leur travail avec, pour beaucoup, des indemnités jugées insuffisantes.
Vendeuse au Bricorama de Saint-Germain-Lès-Arpajon (Essonne) depuis un an et demi, en guise d'indemnité de départ, Stéphanie Maurel s'est vue proposer "maximum deux mois de supralégal".
Derrière l'enseigne de bricolage, l'un des principaux acteurs de la grande distribution en France : Les Mousquetaires. 50 milliards de chiffre d’affaires l'an dernier, un bilan qui fait monter la colère des filiales condamnées à la fermeture.
"Ils n'ont aucun respect des employés. "
Virginie Brichet, cheffe de rayon à Bricorama (91)
En 2020, le géant du bricolage avait fait une croix sur 13 magasins, deux ans seulement après son rachat par le groupe Les Mousquetaires. "Quand un groupe rachète quelques magasins ou des enseignes, c'est pour mieux les démanteler plus tard ou faire ce qu'on appelle de la location-gérance", explique Grégory Ciriano, secrétaire fédéral CGT "Branche bricolage", qui assure que le modèle ne devrait pas tarder à être appliqué dans son secteur d'activité.
Emmanuel, sept ans d'ancienneté, partira lui aussi avec deux mois d'indemnités : "Je suis à 1 700 à peu près, donc pas énorme. Il n'y a qu'un seul loyer qui rentre à la maison, avec des enfants à charge, ce n'est pas évident".
Contactée, la direction n'a pas souhaité s'exprimer. La fermeture définitive est prévue au printemps 2024.