On les applaudit tous les soirs à 20 heures mais certains sont épuisés. Les soignants vont bénéficier de renfort pour faire face à l'épidémie. 15.000 étudiants infirmiers et 3.000 aides-soignants stagiaires sont attendus dans les hôpitaux publics ou privés et les Ephad de la région.
Ils sont en première ligne depuis le début de l'épidémie. Mais la fatigue est là. Les infirmiers ou les aides-soignants vont bientôt être épaulés par des étudiants.
Il y a quelques semaines, l'AP-HP lançait déjà un appel : "Face à l’urgence et à l’ampleur de l’épidémie COVID-19 en France, et notamment en Ile-de-France, l’Assistante publique – Hôpitaux de Paris, premier centre hospitalo-universitaire européen, recherche des professionnels médicaux et paramédicaux disponibles dans les semaines à venir pour renforcer les équipes de ses 39 hôpitaux".
C'est en lisant cet appel que Louise, infirmière à Bordeaux avait contacté l’AP-HP pour proposer ses services. Jointe par téléphone, elle expliquait qu'elle était actuellement en disponibilité et qu'avec son compagnon, lui même infirmier, "ils ne leur semblaient pas possible de ne pas participer à cet effort".
Hier, le ministère du Travail et la Région Île-de-France ont annoncé dans un communiqué la venue de 15 000 étudiants infirmiers et 3000 aides-soignants stagiaires pour renforcer jusqu'au mois de mai, les équipes soignantes en première ligne depuis l'arrivée de l'épidémie.
Ils seront ainsi rémunérés comme des professionnels en début de carrière
Une aide financière a été mise en place pour soutenir ces étudiants. "Après prise en compte de leurs éventuelles indemnités de stage, les aides-soignants percevront 1.000 euros net par mois, les étudiants infirmiers inscrits en 1e année percevront en cumulé 1.300 euros net par mois et ceux de 2e et 3e années 1.500 euros net par mois", précisent le ministère et la Région.