Comme tous les jeudis, le Premier ministre s’est adressé aux français pour faire un point sur la situation épidémique.
Rituel hebdomadaire pour le Premier ministre. Accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran, le chef du gouvernement a fait un nouveau point sur l’épidémie de Covid-19. "La circulation du virus s’est accélérée depuis une quinzaine de jours", a expliqué Jean Castex, mais "nous ne sommes pas confrontés à une hausse exponentielle de l’épidémie", a-t-il constaté. Voici ce qu’il faut retenir de son allocution.
Surveillance renforcée et confinement
Pas de confinement pour Paris et les départements d’Île-de-France qui restent en "surveillance renforcée". Ces départements, jusqu’ici au nombre de vingt, ont été rejoint par les Hautes-Alpes, l’Aisne et l’Aube. Ils sont désormais 23. Le Premier ministre a encouragé les habitants des 23 départements à ne pas sortir, autant que possible, de leur département "ou de leur région s’agissant des départements franciliens", expliquant que "c’est une demande de simple bon sens".
Nouvelles mesures
De nouvelles mesures rentrent néanmoins en vigueur dans ces désormais 23 départements, et donc en Île-de-France. "Les grands centres commerciaux ou grands surfaces commerciales, de plus de 10 000 m2 (…) seront fermés ; l’obligation du port du masque sera étendue à toutes les zones urbaines de ces départements où elle ne s’applique pas encore", a annoncé le Premier ministre.
Les préfets seront également invités, en concertation avec les maires concernés, à "interdire" ou à "règlementer l’accès de certains sites très fréquentés pendant les week-end, où l’on observe des regroupements de masse, trop souvent sans masque ni distanciation", expliquant que "les images que nous avons vues encore ce week-end dernier dans certaines grandes villes, y compris à Paris, ne sont tout simplement pas raisonnables". Le chef du gouvernement fait ici référence aux images des Parisiens sur les quais de Seine qui ont beaucoup fait parler d’elles.
Jean Castex a enfin affirmé que les préfets pourront être amenés à "interdire les manifestations organisées dans l’espace public, notamment pendant les week-ends, lorsqu’elles présenteront un risque sanitaire avéré au regard de leurs conditions d’organisation". Toutes ces dispositions entreront en vigueur ce vendredi soir à minuit.
Vaccination accélérée
Les personnes de plus de 50 ans et présentant des comorbidités peuvent actuellement se faire vacciner chez leur médecin généraliste ou encore en entreprise, via la médecine du travail, à l'aide du vaccin AstraZeneca. "Pour les personnes ayant plus de 50 ans et présentant une comorbidité, il vous sera également possible de vous faire vacciner chez votre pharmacien à compter de la semaine du 15 mars, une fois que nous aurons reçu la prochaine livraison de vaccins AstraZeneca", a déclaré le Premier ministre. Comme pour le vaccin contre la grippe, il faudra d'abord obtenir une prescription avant de se rendre dans une officine. "Les modalités concrètes, concertées avec la profession, vous seront précisées la semaine prochaine", a-t-il précisé.
La vaccination de tous les 50-74 ans pourra s’effectuer "à compter de la mi-avril" a ajouté Jean Castex, affirmant que d’ici la mi-avril, 10 millions de personnes seront vaccinées en 1ere injection, 20 millions d’ici mi-mai et d’"ici l’été, nous aurons reçu suffisamment de doses pour avoir proposé la vaccination à 30 millions de personnes".