Des médecins libéraux en grève pour de meilleures conditions d'exercice et moins de tâches administratives

Un jeune collectif de médecins appelle à une grève à partir de ce lundi jusqu'au 2 décembre alors que les hôpitaux, notamment franciliens, font face à une triple épidémie de Covid, bronchiolite et grippe. Ils demandent notamment le doublement du tarif de consultation.

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Certains cabinets médicaux ferment leur porte jusqu'au 2 janvier pour réclamer une hausse du tarif de consultation et une amélioration de leurs conditions d'exercice.

Le mouvement est à l'initiative du jeune collectif Médecins pour demain créé à la fin de l'été. Il avait été à l'origine des fermetures de cabinets médicaux début décembre, ce qui avait entraîné une baisse d'activité d'environ 30% chez les généralistes, selon l'Assurance maladie.

Cette fois-ci, le mouvement s'annonce moins suivi que celui de datant d'il y a quelques semaines.

Les autorités, l'ARS Île-de-France en tête, ont appelé à "l'union sacrée" des professionnels de santé, dans l'espoir de "soulager" des hôpitaux débordés par la "triple épidémie" de Covid, bronchiolite et grippe.

Fatigue des médecins généralistes

"Les médecins sont pour 50% en situation de burn-out. Ils se suicident 2,6 fois plus que la population générale. Et cela va être de pire en pire avec un pic en 2028 où nous auront le moins de médecins par habitant", indique Céline Bretelle, médecin généraliste et membre du collectif Médecins pour demain.

La revendication centrale demeure le doublement du tarif de consultation de base (de 25 à 50 euros) pour créer un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville en manque criant d'effectifs, écrasée par les tâches administratives et qui n'attire plus les jeunes, détaille ce collectif.

Autre revendication : la lutte contre les rendez-vous non-honorés. "Tous les jours, deux patients ne se rendent pas à leur rendez-vous. C'est autant de perte pour d'autres patients qui avaient vraiment besoin de leur consultation médicale. Tous les certificats enfant malade, les arrêts de travail de moins de 3 jours : il faut pouvoir s'auto-déclarer sur Ameli.fr comme cela a été le cas pendant la période Covid où cela a très bien fonctionné. Cela nous libérerait 3 à 5 consultations par jour également."

Réquisition de grévistes possible

Cette grève tombe également en plein milieu de négociations avec l'Assurance maladie, en vue d'un accord pour les cinq prochaines années avec la profession. Certains en profitent pour faire monter les enchères, comme l'UFML qui a estimé lundi dans un communiqué que "l'investissement doit être à la hauteur du besoin", soit "6 à 10 milliards par an".

Mais les principaux syndicats (MG France, CSMF, Avenir Spé) considèrent que les discussions ouvertes cet automne ont produit des "avancées" et n'appellent pas à fermer les cabinets durant les fêtes. Le ministre de la Santé, François Braun, a salué leur "responsabilité", vu la "situation critique" des urgences hospitalières.

"Cela me semble une très mauvaise période pour ne pas répondre présent face aux besoins de soins de la population", a fait valoir la directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, Amélie Verdier, qui comme les autres ARS pourra procéder à des réquisitions de grévistes pour assurer les gardes de nuit et du week-end.

Source : AFP

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