Eric Drouet, l'une des grandes figures des gilets jaunes en Île-de-France, a annoncé mercredi matin au micro de RMC qu'il allait porter plainte contre le ministre de l'Intérieur pour dénonciation calomnieuse.
Le gilet jaune Eric Drouet n'a pas mâché ses mots contre Christophe Castaner mercredi matin au micro de l'émission Les Grandes Gueules de RMC. "On a décidé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre le ministre de l'Intérieur", a-t-il affirmé.
Réponse d'Éric #Drouet : "C'est très grave les accusations de @CCastaner. Nous avons décidé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre le ministre de l'Intérieur !" #GiletsJaunes #GGRMC pic.twitter.com/kvc8lkgQfw
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 30 janvier 2019
Appel à un "soulèvement sans précédent"
Christophe Castaner avait déclaré mardi vouloir que des poursuites soient engagées contre le gilet jaune Eric Drouet. Ce dernier avait écrit un communiqué - effacé depuis - sur le groupe Facebook "La France en colère !!" où il appelait à un "soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et nécessaires" après la blessure à l'oeil d'un gilet jaune samedi 26 janvier. Des propos néanmoins tempérés lundi sur un Facebook Live où Eric Drouet disait que "le mot "soulèvement" était de trop", et réaffirmait le pacifisme de son action.Des propos relevant de "l'infraction pénale"
"Cette dernière déclaration relève à mon sens de l'infraction pénale. Nous ferons ce qu'on appelle un article 40 pour que le procureur décide s'il veut poursuivre ou pas. Vous vous rendez compte qu'il appelle à utiliser de nouvelles armes alors qu'aujourd'hui il y a des cocktails Molotov ?", a avancé le ministre au micro de BFM TV mardi.
Christophe Castaner a également affirmé que la grenade de désencerclement qui a touché à l'oeil Jérôme Rodrigues avait été lancée "conformément aux usages", soit au sol. Une enquête est néanmoins en cours pour déterminer les circonstances exactes des faits.