L'association d'élus franciliens Paris Métropole a voté mardi matin à l'unanimité son entrée dans la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris. La première réunion doit se tenir le 8 juillet. A ce jour 212 communes font partie de Paris Métropole. Une feuille de route a été définie
"Nous pouvons tout simplement dire: Paris Métropole participe à la mission de préfiguration", s'est réjoui Daniel Guiraud (maire PS des Lilas), président de
ce syndicat mixte qui compte désormais 212 collectivités.
Le vote sur sa "feuille de route" a emporté l'unanimité moins deux abstentions et Patrick Devedjian, le président UMP du Conseil général des Hauts-de Seine, par qui était arrivé la fronde deux semaines plus tôt, a bien voté pour.
La mission de préfiguration, co-présidée par le préfet de Région, Jean Daubigny, et le président de Paris Métropole, réunira d'abord vendredi sa composante administrative et technique sous la forme d'un groupement d'intérêt public (GIP). Mardi prochain aura lieu le vrai lancement politique de la mission avec la convocation du "Conseil des élus", soit pas moins de 224 membres.
"Tout le travail commence aujourd'hui", a lancé Patrick Ollier, maire UMP de Rueil-Malmaison et un des vice-présidents de Paris Métropole, toujours méfiant devant une "tentation centralisatrice" de l'administration. "Sans unité, nous perdrons tout", a-t-il mis en garde.
Pour Anne Hidalgo, le maire PS de Paris, "on a l'opportunité en tant que maire de prendre la main (sur la fabrication de la métropole) et de ne pas la laisser
à d'autres". "Il faut que le mouvement de décentralisation commencé dans les années 80 ne s'arrête pas, bien au contraire, et soit perçu comme une solution aux crises", a plaidé l'édile de la capitale, se faisant l'écho de ses collègues de tous bords politiques qui demandent que la future métropole s'appuie sur les "dynamiques de territoires" plutôt que d'en imposer d'en haut.