Harcèlement dans les transports : une campagne pour faire connaître le 3117

Une campagne d’affichage est lancée ce lundi 7 novembre dans les gares et stations de métro d’Île-de-France. Le but : mieux faire connaître les moyens de dénoncer le harcèlement dans les transports comme le numéro d'appel d'urgence 3117.

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Lancé en Île-de-France en 2010, suite au viol d’une jeune fille dans le RER D, le numéro d'appel d'urgence 3117 a ensuite été étendu à l’ensemble de la France en 2013. Malgré ses douze ans d’existence, ce numéro d’urgence est encore trop peu utilisé, notamment pour dénoncer des violences sexistes dans les transports.
« Beaucoup de femmes n’osent pas utiliser ce numéro pour le harcèlement sexiste. Elles pensent toujours qu’il est uniquement à utiliser en cas de crise cardiaque », regrette Christiane Dupart, vice-présidente de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT).

 

Des numéros actifs sept jours sur sept et 24 heures sur 24

 

La RATP, la SNCF, la Région Île-de-France et Île-de-France Mobilités lancent donc une nouvelle campagne de communication. Dès ce lundi 7 novembre, les usagers des transports pourront voir sur les murs de leur station, des messages comme « Contre le harcèlement dans les transports, il n’y a pas 36 solutions, il y en a 5 ».
En stations, les usagers peuvent faire appel aux agents et aux bornes pour signaler des atteintes à caractère sexuel. Outre le numéro d’urgence 3117, le numéro SMS 31 177 a, lui, été lancé dès 2015, puis complété par l’application « Alerte 3117 » en juin 2016. Des outils qui permettent d'être mis en relation avec un opérateur du centre de gestion des appels SNCF, sept jours sur sept et 24 heures sur 24. En cas d’urgence, ils localisent la victime et préviennent les forces de sécurité.  

 

87 % des femmes ont déjà été harcelées dans les transports en commun

 

En matière de lutte contre le harcèlement, Christiane Dupart reconnaît qu’il y a eu du progrès, mais elle souhaiterait aller encore plus loin. « Il pourrait également y avoir des annonces sonores dans les transports pour rappeler que le harcèlement sexuel est puni, de la même manière que les pickpockets sont signalés sur les lignes de métro. »

En 2021, 905 victimes de violences sexuelles en Île-de-France ont été enregistrées dans les transports en commun par les forces de police et de gendarmerie.

Arrêts de bus à la demande

Afin de limiter le risque d’agressions sexistes et sexuelles, la région Île-de-France expérimente un nouveau dispositif : les arrêts de bus à la demande après 22 h.

La mesure a d’abord été testée sur 4 lignes de Seine-Saint-Denis en 2018. Elle permet aux voyageurs de demander au conducteur un stop entre deux arrêts, au plus près de leur destination. Une mesure devenue concrète depuis le 9 mai dernier sur les lignes 84, 131, 268, 303, 378 de la RATP, mais aussi dans les bus Noctiliens 34, 41, 51 et 63.

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