Hausse du passe Navigo : pour Gabriel Attal, l'Etat n'est pas le "tiroir-caisse" de la région

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement et la région Île-de-France, avec à sa tête l'ex-candidate à la présidentielle Valérie Pécresse, se renvoient la balle sur l'épineuse question de l'augmentation du prix des transports en commun franciliens.

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Il ne reste plus que deux jours à Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités, (autorité qui gère l'ensemble des transports franciliens) pour trouver les 450 millions d'euros qui lui permettront d'équilibrer le budget 2023. Le conseil d'administration, qui se tient ce mercredi, permettra de rendre effectif ou non la hausse du prix du passe navigo, actuellement fixé à 75,20 euros et qui pourrait bientôt passer à 90 euros par mois. Ainsi que la hausse du ticket de métro, de 1,90 euros à 2,30 euros.  

Pour Gabriel Attal, Valérie Pécresse en demande trop

Face à ces difficultés financières, la présidente de la région francilienne a demandé à l'Etat une aide financière, sans quoi elle menace de suspendre une série de paiements liés à de grands projets, à commencer par la préparation des Jeux Olympiques et le métro du Grand Paris.

Interrogé au micro de BFM/RMC ce lundi matin, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal reconnaît un "besoin de financement pour Île-de-France Mobilités", mais refuse que l'Etat soit son "tiroir-caisse". Avant de poursuivre: "C'est un dossier suivi à très haut niveau, par la Première Ministre, les ministres concernés. On va continuer à travailler avec elle (Mme Pécresse, NDLR) pour trouver des solutions, pour l'aider", a assuré Gabriel Attal. "Mais il faut qu'elle nous aide à l'aider, en regardant les autres possibilités" que la hausse du forfait mensuel Navigo pour boucler le budget 2023, contraint par l'inflation et la flambée des prix de l'énergie. Rappelant au passage que les transports sont la compétence de la région et non de l'Etat.

 

Valérie Pécresse contre-attaque

Valérie Pécresse, qui ne veut ni baisser l'offre de transport - qui doit tout juste remonter à 100% -, ni renoncer à ses investissements, a demandé à l'Etat de pouvoir augmenter le versement mobilité - une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 employés - dans les zones les plus denses, une baisse de la TVA de 10% à 5,5%, et une transformation en subvention des avances remboursables consenties par l'Etat pendant la pandémie.

Dans un communiqué, la présidente de Région a réagi aux propos de Gabriel Attal et du ministre de l'Economie Bruno Le Maire en ces termes : "Valérie Pécresse ne demande pas à l’Etat d’être le tiroir-caisse d’Île-de-France mobilités, comme l’a dit le ministre Gabriel Attal, mais que l’Etat respecte enfin sa parole et honore ses engagements.

Elle s'est défendue par la suite en expliquant, "qu’Île-de-France Mobilités n'a pas le droit d'augmenter le versement mobilité des entreprises (une taxe locale sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés) sans une autorisation du Parlement. Seul le Parlement peut le voter dans le cadre de la loi
de finances pour 2023. Or, le gouvernement a donné un avis défavorable". 

Pour Valérie Pécresse, l'état actuel des transports publics franciliens n'est pas uniquement le fait de la région. Selon elle : "L’état des transports franciliens avant leur décentralisation était, on le sait, très dégradé par 30 ans de sous-investissements publics."

Avec AFP

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