L'autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) s'inquiète de la dégradation depuis l'été de la régularité dans le métro parisien, exploité par la RATP, à cause d'une pénurie de conducteurs.
Les derniers chiffres de régularité disponibles, ceux de septembre, sont mauvais --entre 84% et 92%-- sur les lignes 3, 4, 6, 8 et surtout 11, 12 et 13, a indiqué à l'AFP mercredi le directeur général d'IDFM, Laurent Probst. "C'est rare d'avoir des chiffres aussi bas sur plusieurs lignes de métro", a-t-il regretté, évoquant des temps d'attente beaucoup trop longs entre deux rames sur certaines lignes --et une explosion de plaintes sur les réseaux sociaux.
Des temps d'attente trop longs entre deux rames
"Fin septembre on n'avait pas d'alerte de la RATP. (...) On n'a pas encore les chiffres d'octobre, mais on pressent qu'ils sont du même acabit", a noté M. Probst, reconnaissant que les lignes 1, 5, 9 et 14 fonctionnaient bien.
Ces problèmes dans le métro s'ajoutent à ceux des bus, devenus très irréguliers dans l'agglomération parisienne depuis quelques mois. "Il y a un vrai sujet de manque de conducteurs. Le problème de personnel qu'on pensait cantonné au bus déborde maintenant sur le métro, et c'est inquiétant", a souligné le responsable. "La RATP a des difficultés de recrutement, il faut qu'on les aide à recruter", a-t-il ajouté. En attendant, il incite la Régie a "mettre le paquet quand il y a du monde", c'est-à-dire notamment le mardi et le jeudi.
Manque de conducteurs dans les bus et les métros
Laurent Probst estime que les "difficultés d'exploitation" de la RATP ne viennent pas de la légère baisse de l'offre voulue par IDFM, pour faire des économies alors que la fréquentation est toujours de 15% inférieure à son niveau d'avant la pandémie. "Si on avait l'offre qu'on a commandée, c'est-à-dire 98% de la normale, les voyageurs s'en rendraient à peine compte et on n'aurait moins de plaintes sur les réseaux sociaux", a-t-il observé. "On est tout à fait prêt à commander plus d'offre si la fréquentation remonte, le sujet n'est pas là", a-t-il conclu.