Nouveau rassemblement en soutien à Théo, victime d’une agression violente par un groupe de policiers début février. A Bobigny, un lourd dispositif policier surveille la manifestation, non déclarée.
Organisée grâce aux réseaux sociaux, et non déclarée à la préfecture de Seine-Saint-Denis. A Bobigny, une nouvelle manifestation est prévue à 16 heures pour soutenir le jeune Théo, et dénoncer les violences policières, ainsi que le racisme.
Lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois le 2 février, Théo a été violemment agressé par un groupe de policier, dont l’un est mis en examen pour viol. Le jeune homme dit également avoir été victime d’insultes racistes.
Gaspard Glanz, fondateur de l'agence de presse Taranis News, décrit une forte présence policière. Le journaliste, qui couvre régulièrement les manifestations (à Calais avec les réfugiés, mais aussi à Nuit Debout et lors du mouvement anti-loi El Khomri) commente en direct l’évènement sur son compte Twitter :
#BOBIGNY Rassemblement #JusticePourTheo prévu à 16H. Services publics & commerces fermés. Bcp de CRS & GM. Sniper sur le toit du centre com.
— TARANIS NEWS (@TaranisNews) 16 février 2017
Le journaliste Rémy Buisine, connu sur l'application Periscope, relève lui des tensions à la gare routière de Bobigny, et l'utilisation de gaz lacrymogènes par la police :
#Bobigny - Des tensions à la gare routière. Utilisation de gaz lacrymogènes face à 200 personnes. pic.twitter.com/055e2YbTfj
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 16 février 2017
Services publics et commerces fermés
La préfecture a également annoncé un lourd dispositif policier :Le rassemblement à Bobigny fait suite à une série de manifestations en soutien à Théo. A l’est de Paris mercredi soir, 400 personnes se rassemblaient contre les violences policières.#Bobigny Le dispositif de sécurité est renforcé au centre ville avec des fonctionnaires de Police en observation sur les toits.
— Préfet 93 (@Prefet93) 16 février 2017
Samedi dernier à Bobigny, 2.000 personnes réclamaient « Justice pour Théo ». La revendication fait également écho à une tribune contre la violence policière, publiée mercredi dans Libération.
Omar Sy, Eric Cantona, Nekfeu... Une vingtaine de personnalités françaises ont signé « pour Théo », mais aussi « pour Adama » Taoré. Le jeune homme, noir lui aussi, est mort en juillet 2016 dans la gendarmerie de Persan après son interpellation à Beaumont-sur-Oise, dans des conditions troubles.