Les poids lourds transportant des hydrocarbures pourront circuler à la Toussaint afin d'alimenter les stations-service en raison des "tensions sur l'approvisionnement en carburants constatées sur le territoire national", selon un arrêté publié samedi au Journal officiel.
Au vu des "tensions sur l'approvisionnement en carburants constatées sur le territoire national", les interdictions de circulation des véhicules de transport de plus de 7,5 tonnes prévues par un précédent arrêté d'avril 2021 sont levées pour les lundi 31 octobre, mardi 1er et mercredi 2 novembre pour "les véhicules de transport de produits hydrocarbures, à l'exception du butane, du propane et des gaz à usages industriels".
Ces véhicules pourront circuler pendant ces trois jours "afin de permettre les approvisionnement entre dépôts pétroliers ainsi que depuis les dépôts pétroliers vers les points de distribution et les clients finaux", et rentrer à vide.
L'exécutif a déjà pris quatre arrêtés en ce sens depuis le 7 octobre.
Plus de statistiques sur l'ouverture des stations
Le gouvernement ne donne plus de statistiques sur le nombre de stations-service manquant de carburant, conséquence du mouvement, entamé par la CGT le 27 septembre, qui a provoqué des difficultés d'approvisionnement dans tout le pays.
"Au niveau national, la situation s'est nettement améliorée, mais il reste des tensions en Ile-de-France, et dans une moindre mesure en Auvergne-Rhône-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comté", a indiqué samedi une porte-parole du ministère de la Transition énergétique.
"Ce que les préfets constatent, c'est que les stations ont moins de difficultés et ont donc moins le réflexe de déclarer sur le site", qui est censé rendre compte de l'alimentation. "D'où le fait que certaines stations apparaissent parfois en rupture alors qu'elles ne le sont plus", a-t-elle remarqué.
"L'amélioration devrait se voir d'ici ce week-end"
"Les tensions particulières vont disparaître sous quelques jours. L'amélioration devrait se voir d'ici ce week-end", a assuré sur Franceinfo vendredi le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), Olivier Gantois. Les difficultés concernent encore surtout l'essence sans plomb, qui n'est pas importée, selon lui.
Deux sites de TotalEnergies poursuivaient le mouvement samedi: la raffinerie de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) et le dépôt de Feyzin (Métropole de Lyon).
Sur ce dernier site, le délégué syndical CGT Pedro Afonso a signalé de nouvelles réquisitions, qui ont permis la sortie de 27 camions samedi matin.
"Ces réquisitions sont totalement injustifiées selon nous. Quasiment tous les autres sites sont débloqués, donc pourquoi ils nous empêchent de faire grève? Les forces de l'ordre sont présentes depuis hier devant le site car des grévistes ont bloqué le site en signe de protestation", a-t-il expliqué à l'AFP.
La grève continue avec "90% de grévistes", et la CGT a envoyé une demande de médiation au ministère du Travail, selon lui.
Source : AFP