Maladie d'Alzheimer : la situation en Île-de-France

Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement pour guérir la maladie d'Alzheimer. Mais il y a plusieurs familles de traitements qui en atténuent les effets et apaisent le patient.

Ce mardi 21 septembre, c’est la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Cette maladie neuro-dégénérative touche près de 225 000 personnes par an en France. Selon des données de l’Assurance maladie, plus de 1,2 millions de personnes sont atteintes de cette maladie dans le pays, dont une majorité de femmes. Dans un tweet, la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG) rappelle que cette maladie entraîne une destruction progressive et irréversible du cerveau et que, la plupart du temps, ce sont les proches qui "détectent les premiers symptômes chez la personne âgée. Le rôle de l’entourage est donc très important".

Mais qu’en est-il de l’Île-de-France ? Selon des chiffres de l’Agence régionale de Santé (ARS) francilienne datant de 2016, environ 139 000 personnes âgées de 65 ans et plus étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer (121 000 de 75 ans et plus). Il y aurait près de 30 000 nouveaux cas par an parmi les 65 ans et plus. Ces données, datant de cinq ans, ont probablement augmenté depuis.

"Stimulation cognitive"

Il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement pour guérir la maladie. Mais il y a plusieurs familles de traitements qui en atténuent les effets et apaisent le patient. Une fois qu’elle est diagnostiquée chez un patient, l’un des remèdes les plus utilisés va résider dans la stimulation cognitive. On exerce le cerveau au travers de différentes activités qu'elles soient sportives ou intellectuelles (expositions, musées...ou même jardinage). Cette stimulation peut être par exemple pratiquée dans des Centres d’accueil de jour (CAJ). L’Action sociale — registre français du social et du médico-social — recense également sur son site internet des CAJ pour personnes âgées en Île-de-France.

La stimulation cognitive peut aussi être personnelle. "Mais cela dépend des habitudes des patients ou encore du lieu où ils vivent : s’ils sont en plein Paris, en grande banlieue, à la campagne…", explique le professeur Marie Sarazin, chef de service neurologie, de la mémoire et du langage à l’hôpital Sainte-Anne (GHU Paris Psychiatrie et neurosciences) et autrice de "Comprendre, soigner, accompagner la maladie d’Alzheimer en 100 questions", aux éditions Tallendier. "L’idée est de faire en sorte qu’ils ne se mettent pas en retrait. Il faut qu’ils continuent à avoir des activités les plus riches possibles", poursuit-elle. D'autant qu'avec les progrès du numérique, des personnes atteintes d'Alzheimer peuvent être en mesure d'interagir avec d'autres plateformes.

Avant tout, la première étape, c’est une visite chez le médecin traitant.

Pr Marie Sarazin

Il y a à travers toute l’Île-de-France — mais aussi toute la France — des "consultations mémoire de proximité, un lieu avec des personnes qui ont une certaine expérience de la maladie". Il y a également des centres de référence et d’expertise, qui "permettent d’avoir une approche quand les diagnostics sont difficiles, sur des formes jeunes de la maladie, sur des formes apparentées à l’Alzheimer, des atypies (…) ou pour participer à de la recherche clinique dans des centres hospitalo-universitaires (CHU)", ajoute le Pr Sarazin.

Parmi les grands centres traitant de la problématique d’Alzheimer sur Paris, on trouve par exemple "les centres de Lariboisière, de la Salpétrière, et de Sainte-Anne". Mais la scientifique est claire : "Avant tout, la première étape, c’est une visite chez le médecin traitant. Lui, il connait le réseau, et jugera s’il est nécessaire pour un patient de voir un spécialiste ou d’avoir un parcours spécifique". 

 

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