US Créteil handball – PSG #1: Le conte des "Béliers" cristoliens 

L’US Créteil handball reçoit dimanche, à huis clos, le PSG, leader du championnat de handball. Il sera retransmis en direct sur France 3 Paris Île-de-France à partir de 15h15. La rédaction consacre une série d’articles sur le club hôte. Le premier est consacré à son histoire.
 

Jusqu’au milieu des années 1960, seules trois disciplines coexistaient au sein de l'Union sportive (US) de Créteil : le football, le cyclisme et le basketball. Tout change en 1964, lorsqu’une bande d’amis, tous cristoliens (noms des habitants de Créteil) – et pratiquant le handball dans les salles de sports de la ville – décident de fonder la section de handball (qui prend le nom de ‘USCHB’). L’impulsion de l'un deux, Christian Baumgarth – qui deviendra le premier président du club – a été déterminante. De nombreux acteurs ont également été présents afin d’aider le club naissant à se structurer. "L’aide de l’US Créteil Générale et de la Ville de Créteil fut précieuse, tant financièrement qu’humainement", peut-on lire sur le site internet du club.

Âgé de seulement 10 ans, en 1974, le club franchi (déjà) un premier cap – qui est en fait un "double cap". L’équipe féminine voit le jour ; et le club quitte le championnat départemental Paris-Est. Il est propulsé en division "Nationale 3". Ce n’est toutefois que le début. L’ascension fulgurante de ceux qui se font appeler les "Béliers" ne débute toutefois que dans les années 1980.

De la Nationale 1A à la coupe d’Europe

Entre 1976 et 1986, le club gravit les échelons petit à petit jusqu’à accéder, pour la première fois, à la division Nationale 1A (aujourd’hui Lidl Starligue), l’élite du handball français. Il rentre alors dans la "cour des grands". Il enchaîne les performances jusqu’à devenir, plus tard, un pilier du handball français.

Rien que durant la saison 1987-1988, le club accède à sa première finale de coupe de France, devient vice-champion de France de D1 et atteint les huitièmes de finale de la Coupe des coupes (niveau européen). La même année, Créteil est désignée "ville la plus sportive de France". "Il n’y a pas de secret. Il y a du travail. ll y a une recherche de techniciens et de dirigeants de telle manière à ce qu’on travaille dans le club comme dans une entreprise", expliquait alors Serge Pinon, alors vice-président de l’USCHB à la fin des années 1980, interrogé par France 3 Paris Île-de-France, dans un reportage diffusé le 9 avril 1989.

Ce n’est pas fini. Loin de là. Emmenés par René Colafrancheschi, Pascal Mahe, François-Xavier Houlet, Denis Tristant, Phillipe Desroses, Marc-Henri Bernar et Kamel Remili – le tout sous la supervision de l’entraineur croate (à l’époque yougoslave) Sead Hasanefendić – les Cristoliens en veulent plus.
La "consécration" arrive la saison suivante, en 1988-1989. Le club devient champion de France de D1, vainqueur de la coupe de France, mais surtout, finaliste de la Coupe des coupes. Créteil laisse malheureusement passer sa chance d’atteindre le toit de l’Europe. La Coupe des Coupes est gagnée par les Allemands du TUSEM Essen. Les "Béliers" n’ont pour l’instant pas réussi à surpasser leur performance, du moins au niveau européen.
 

Deux décennies de régularité

1992 marque un tournant dans l’histoire du club. Cette année-là, la SEM (Société d’économie mixte) est créée. L’US Créteil Handball, jusque-là club associatif, devient désormais un club "professionnel" – à noter que jusqu’à ce jour, le club existe sous deux entités juridiques distinctes : l’association (gère tout ce qui va du "minihand" jusqu’au centre de formation du club) et la SEM (qui gère le côté "professionnel"). "Nous sommes d’une association sportive de l’époque à une société d’économie mixte aujourd’hui", explique Éric Poignant, président de l’US Créteil, interrogé par France 3 Paris Île-de-France.

Les années 90 sont marquées de plusieurs troubles pour le club, notamment à cause de transferts de joueurs. Il parvient néanmoins à se maintenir en D1 pendant près de 20 ans, en faisant preuve d’une grande régularité au sein de l’élite du handball français. Il "remonte la pente" à partir de 1994 et surtout en 1997, où il devient vice-Champion de France de D1 et vainqueur de la coupe de France, emmenés par des joueurs comme Joël Abati ou encore Guéric Kervadec. Les Cristoliens remportent également la coupe de la Ligue et terminent 3ème de la D1 en 2003.

Le rêve perdure jusqu’en 2010. Cette année-là, les Cristoliens doivent subir la douloureuse étape de la relégation en Division 2 (niveau inférieur).

Passages "réussis" en Proligue

Ils n’y restent cependant pas longtemps. Lors de la saison 2010-2011, ils deviennent champion de France de Division 2 et remontent en Division 1. Un scénario identique se reproduit entre 2013 et 2014.

Entre 2017 et 2019, après une saison précédente difficile en Lidl Starligue (nouveau nom de la D1 depuis 2016), ce n’est pas une, mais deux saisons que le club dispute en Proligue (nouveau nom de la D2, également depuis 2016). Ils terminent deuxième de celle-ci, ce qui leur permet de remonter (à nouveau) en Lidl Starligue. Ils sont actuellement 13ème du classement.

Il est important de rappeler que les Cristoliens n’ont pas perdu de vue, les années précédentes et encore aujourd'hui, leur rêve européen. Ils participent, pendant un grand nombre de saisons, à des phases de poules ou des phases finales de compétitions européennes, notamment en Challenge cup, en Coupe de l’EHF (Fédération européenne de handball) ou en Ligue des champions. La dernière participation des « Béliers » à une compétition européenne remonte à 2017, où ils ne parviennent pas à passer le premier tour de l’EHF. 
 
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