L'université francilienne a atterri à la treizième place du classement annuel des meilleurs établissements d'enseignement supérieur du monde.
Dimanche 15 août, le classement de Shanghai est tombé. Il dresse chaque année un classement des meilleurs établissements d’enseignement supérieur du monde. Pour cette édition 2021, il a placé la première université française en 13ème place. Elle est revenue à l’université Paris-Saclay. Elle gagne ainsi un rang par rapport au classement de 2020. Elle était alors située à la 14ème place. La Sorbonne et l’université Paris Sciences & Lettres – qui regroupe plusieurs établissements du supérieur dont l'École normale supérieure (ENS) – se placent respectivement en 35ème et 39ème position.
La ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, de même que le président de la République Emmanuel Macron, ont accueilli la nouvelle avec beaucoup d’enthousiasme sur les réseaux sociaux.
La France s’illustre à nouveau au classement de Shanghai, marqueur de son excellence scientifique et de la réussite de notre politique de recherche ! Bravo aux établissements et notamment à @UnivParisSaclay qui décroche la 13ème place ! #ShanghaiRanking ⤵️https://t.co/OTsULN2rkl pic.twitter.com/BFwUDPrzuo
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) August 15, 2021
30 universités françaises sont reconnues parmi les meilleures du monde au classement de Shanghai, dont Paris-Saclay qui passe à la 13ème place. Avec 25 milliards d’euros investis sur 10 ans, nous continuerons à faire de la France l’une des grandes Nations scientifiques ! ??
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 15, 2021
"Ce classement n’est pas une fin en soi, mais il permet de porter un nouveau regard sur l’enseignement supérieur français, et c’est ainsi un levier pour attirer de nouveaux talents, mettre en valeur nos équipes académiques", a réagi Sylvie Retailleau, présidente de Paris-Saclay, dans un communiqué dimanche.
Les sciences trônent à Paris-Saclay
Ce n’est pas tout. En mai dernier, l’université Paris-Saclay avait été classée au premier rang mondial pour les mathématiques, et ce pour la deuxième année consécutive. Elle est également à la neuvième place dans le monde en ce qui concerne la physique. Car en effet, ce sont principalement les sciences qui constituent l'essentiel de l'identité de l'université : les sciences que l'on pourrait qualifier de "classiques" (physique, chimie, mathématiques, médecine, aéronautique, sans oublier l'agriculture…) mais aussi – dans une moindre mesure – les sciences humaines (droit, économie, gestion...).
Pour rappel, dans son évaluation, le classement de Shanghai prend en compte six critères, dont le nombre de prix Nobel et de médailles Fields (équivalent du Nobel des mathématiques) parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans les revues Science et Nature. De ce côté-là, le palmarès de l'université Paris-Saclay est important. Dans son histoire, l’Université a eu parmi ses enseignants deux prix Nobel de physique : Pierre-Gilles de Gennes en 1991 et Albert Fert en 2007. Quatre autres ont été récompensés de la médaille Fields : Laurent Lafforgue, Jean-Christophe Yoccoz, Wendelin Werner et Ngô Bao Châu. Un médaillé Fields figure également parmi ses anciens élèves : Pierre René, vicomte Deligne, en 1978.
Paris-Saclay en quelques mots
Le siège social de l'université Paris Saclay se trouve à Gif-sur-Yvette, dans l'Essonne. Mais l'université est elle-même composée de plusieurs facultés, instituts et grandes écoles : l'Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay, l'école CentraleSupelec, AgroParisTech, l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques ou l'Intitut d'Optique en sont des exemples.
Tout cet ensemble reunit plus de 48 000 étudiants, 9000 chercheurs et enseignants-chercheurs et 11 000 personnels techniques et administratifs. L'université Paris Saclay, c’est également 275 laboratoires partagés avec le CEA, le CNRS, l'IHES, l'Inrae, l'Inria, l’Inserm, l'Onéra. Sur son site internet, l’université précise qu’elle représente "13% du potentiel de recherche français".