Périphérique à 50 km/h : proposition de loi, pétitions, recours, les oppositions préparent leur riposte

Ce jeudi, la vitesse est abaissée à 50 km/h sur l’ensemble du périphérique parisien. Ce même jour, le député Vincent Jeanbrun, député (LR) du Val-de-Marne et ancien conseiller régional dépose une proposition de loi pour que la gestion de l’axe soit confiée à la Région Île-de-France, à la place de la mairie de Paris.

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À son ouverture, en 1973, la vitesse sur le périphérique parisien était limitée à 90 km/h. D’abord abaissé à 80 km/h en 1993, puis 70 km/h, l’axe passe à 50 km/h ce jeudi. Très contestée par les politiques, et certains usagers, cette nouvelle limitation pourrait connaître un coup de frein. Le député du Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun (LR) dépose une proposition de loi pour transférer la compétence du boulevard périphérique parisien à la Région Île-de-France. 

Dans l’exposé des motifs, il évoque une décision unilatérale de la mairie de Paris, qui "n’est pas appuyée par des études scientifiques solides. Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique) et le Cerema, (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), la baisse de la vitesse en dessous de 70 km/h n’a pas d’effet significatif sur les émissions polluantes. La Ville de Paris a alors axé sa communication sur la réduction des nuisances sonores, mais là encore, il n’est pas certain que cet objectif soit atteint."

De son côté, David Belliard, adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l'espace public, des transports et des mobilités, juge cette proposition de loi "pathétique".

"C’est assez délirant de contester les pouvoirs de la maire de Paris juste parce qu’on n’est pas d’accord avec sa politique", ajoute l’entourage d’Anne Hidalgo.

"Les Franciliens ont le droit de décider ce que devient cet axe majeur"


Invité sur RMC ce jeudi matin,Vincent Jeanbrun ajoute : "C’est l’axe le plus important de notre pays et 80 % de ceux qui circulent dessus ne sont pas Parisiens, donc il ne s’agit pas de faire une lutte banlieue contre Paris, mais il s’agit de dire : les Franciliens ont le droit de décider ce que devient cet axe majeur."

Pour appuyer sa proposition de loi, le député LR compte désormais sur le soutien des usagers du périphérique. Il a lancé, dès ce jeudi après-midi, une pétition sur les réseaux sociaux.

Une autre pétition, intitulée "NON AUX 50 KM/H SUR LE PÉRIF !" recueille, quant à elle, plus de 14 000 signatures. Son initiateur, Renaud Siry, juge cette mesure "autophobe" et estime qu’elle pourrait "aggraver les embouteillages et nuire à la mobilité des Parisiens". 

L’association des maires franciliens (AMF) lance aussi son offensive.

D’autres actions ont été lancées contre la réduction de la vitesse sur le périphérique, notamment par l’Association des maires franciliens (AMF), représenté par François Pelletant, ancien maire de Linas (Essonne).

Ce groupement minoritaire, (NDLR : qui n’a aucun rapport avec l’association des maires d’Île-de-France (Amif), a déposé un recours auprès du préfet de région. "L’arrêté de la Ville de Paris se base sur les articles L.2213-1 et L.2512-14 du Code des collectivités territoriales, qui octroient aux maires le pouvoir de prendre des mesures de police sur les voies publiques. Cependant, le boulevard périphérique parisien est une route à grande circulation, classée comme telle par le décret n° 2009-615 du 3 juin 2009, relevant donc également des compétences de l’État, par l’intermédiaire du préfet de police", estiment les maires. 

Selon Me Dominique Volut, avocat au barreau de Paris, docteur en Droit public, "la vraie difficulté, c’est de modifier le Code des collectivités territoriales qui ne donne aucun pouvoir de police à la région. La mairie, l’intercommunalité, le département peuvent exercer ce pouvoir sur les voies publiques, mais rien n’est prévu pour la région."

En 2018, l’AMF avait déjà tenté de faire annuler la piétonnisation des voies sur berges devant les tribunaux administratifs. En deuxième instance, la Cour administrative d’appel de Paris avait donné raison à la mairie de Paris en confirmant la légalité de son arrêté. 

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