Périphérique à 50 km/h : "C'est n'importe quoi !" Automobilistes et motards dénoncent une "décision brutale"

La mesure est en vigueur depuis ce mardi et elle ne fait pas que des heureux. La vitesse est donc abaissée de 20 km/h par rapport aux 70 autorisés depuis dix ans sur cet axe qui fait partie des plus fréquentés de France.

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"C'est une décision brutale", "C'est la galère", "C'est la merde", "C'est chiant." 

Les automobilistes franciliens accusent le coup sur le périphérique et ne mâchent pas leurs mots alors que les panneaux de limitation de vitesse à 50 km/h ont été installés dans la nuit de lundi à mardi.

"C'est n'importe quoi. On a déjà du mal à rouler à 70, alors à 50 cela va être encore pire", réagit à notre micro un motard. "Cela va être infernal", surenchérit de son côté une automobiliste.

Certains gardent néanmoins le sourire : "un jour, les vélos électriques seront plus rapides que nous," plaisante l'un d'entre-eux.

"Cela va engendrer plus de circulation et donc plus de pollution", craint un autre conducteur. "Ce n'est pas une bonne solution, car comme les voitures passent plus de temps dans les bouchons ça dégage encore plus de CO2", confirme un usager. "Il faut tester et on verra bien les résultats", temporise une conductrice.

La mesure fait réagir également chez les livreurs en camion. "Ce n'est pas une bonne chose. On va mettre plus de temps pour livrer maintenant", anticipe l'un d'eux.

"Cela nous emmerde, mais si on nous met des amendes, on n'a pas le choix, on fera avec", soupire un conducteur.

Une mesure progressive

Cette nuit, les panneaux "50" ont été mis en place et ont remplacé ceux qui indiquaient 70. La mesure doit s'appliquer d'abord entre la porte des Lilas et la porte d'Orléans. La mesure sera généralisée le 10 octobre à l'ensemble des 35 kilomètres, après six nuits de fermeture des axes concernés.

La classe politique divisée 

Pour la municipalité qui est propriétaire du périphérique, l'objectif principal est de réduire les nuisances sonores et la pollution de l'air qui "pourrissent la vie" de 550.000 riverains de la ceinture, explique à l'AFP David Belliard, adjoint de la mairie en charge des Transports. "Ce modèle d'autoroute urbaine conçu dans les années 1970 n'est plus tenable à l'heure de l'accélération du réchauffement climatique. Il rend les gens malades et les empêche de dormir", ajoute l'élu écologiste.

Les opposants dénoncent une décision "unilatérale" de la maire socialiste qui "affectera des millions de Franciliens", comme l'a pointé le nouveau ministre des Transports François Durovray. Le ministre a rencontré Anne Hidalgo vendredi dernier pour lui faire part de son désaccord, concédant néanmoins que l'édile était "parfaitement en droit" de décider.

"Anne Hidalgo utilise la transformation écologique comme outil de communication politique. Elle cherche à passer en force sans fondement scientifique", a réagi auprès de l'AFP Geoffroy Boulard (LR), coprésident d'Union capitale, premier groupe d'opposition au Conseil de Paris.

Un baromètre mensuel du périphérique

"Aucune étude de report de trafic, d'impact sur le trafic, d'impact écologique ni économique n'a été conduite à ce jour", a fustigé Philippe Nozière, président de l'association 40 millions d'automobilistes.

La présidente de région LR, Valérie Pécresse, annonce la mise en place d'un baromètre mensuel du périphérique pour évaluer les conséquences de cette réduction de la vitesse.

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