La grève des salariés du nouveau Vélib' est "illicite" faute de préavis, a décidé le tribunal de grande instance de Paris qui a également ordonné la fin des blocages des entrepôts de l'opérateur Smovengo
Le mouvement de grève initié les 17 et 18 avril, sur des revendications salariales, "est constitutif d'un trouble manifestement illicite pour non-respect" de plusieurs articles du Code du Travail stipulant que la grève aurait dû être précédée d'un préavis de "cinq jours francs", a estimé le tribunal.
Ce dernier rappelle que ces articles s'appliquent pour toutes les entreprises comme Smovengo "chargées de la gestion d'un service public". Les salariés, eux, contestaient cette obligation considérant que le droit qui leur était applicable était celui d'une entreprise privée.
Les salariés de Vélib' vont poursuivre le mouvement
Le tribunal a par ailleurs ordonné aux grévistes de "cesser tout agissement constitutif d'atteintes à la liberté du travail, notamment par tous moyens de blocages de personnes ou de véhicules", au sortir des entrepôts d'Alfortville (Val-de-Marne) et de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine).En revanche, le tribunal a ordonné à Smovengo "de cesser de recourir à des travailleurs intérimaires" à l'occasion de la grève, une pratique qui avait été dénoncée à l'audience par les avocats des salariés.
Les salariés en grève de Vélib' ont assuré lundi soir qu'ils poursuivraient "leur mobilisation".