Valérie Pécresse officiellement réélue présidente de la région Ile-de-France

La présidente sortante de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres!), a été réélue à la majorité absolue à la présidence du Conseil régional d'Île-de-France.

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La présidente (ex-LR) a été réélue à la majorité absolue par 125 conseillers régionaux sur 209, soit les 102 de son groupe (Libres!, LR et MoDem dissidents) et les 23 du groupe UDI, face à Paul Vannier (LFI) qui a voulu envoyer un "signal de résistance" et a obtenu 12 voix. Les autres élus de gauche (53 au total), le RN (16) et LREM (15) ont voté blanc ou nul, ou n'ont pas pris part au vote.

"L'abstention historique qui a marqué ce scrutin (...) nous dit beaucoup sur l'hypercentralisation des pouvoirs", a déclaré l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy pour laquelle la "leçon de la gestion" de l'épidémie de Covid-19, "c'est que le centralisme est à bout de souffle".

"Dans cette crise, notre région s'est montrée plus agile que l'Etat", a estimé Mme Pécresse. Elle propose notamment que Pôle Emploi soit "décentralisé" et les Agences régionales de santé (ARS) placées sous la responsabilité des régions afin de parvenir à "une France nouvelle, (...) vraiment décentralisée et libérée".

Vers un avenir présidentiel ?

Mme Pécresse, potentielle rivale à droite pour 2022 de Xavier Bertrand et de Laurent Wauquiez, réélus eux aussi dans les Hauts-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, a dit vouloir faire voter et commencer à appliquer 80% de son programme "d'ici la fin de l'été": "effacement de la dette Covid pour 7 000 entreprises", prime de 6.000 euros pour l'achat d'un véhicule propre, doublement des "brigades régionales de sécurité" dans les lycées, création d'une agence régionale des travaux d'intérêt général (TIG) et d'une mutuelle régionale de santé... "En 2027, tous les lycées seront neufs ou rénovés", s'est-elle aussi réengagée.

Elle devrait annoncer d'ici à la fin de l'été si elle est candidate ou non à l'élection présidentielle. Alors que la concurrence promet d'être rude à droite, elle se prononce pour un rassemblement de la droite et du centre et qu'ils décident ensemble d'un "mode de départage" pour déterminer le candidat qui représenterait leur camp : "Je crois qu'on ne peut plus jouer solo" appelant ses rivaux à "jouer collectif", a-t-elle déclaré dans Le Figaro.

Les communistes et LFI divisés à la région

En marge de la séance, les élus communistes, au nombre de sept, ont confirmé à l'AFP vouloir constituer leur propre groupe indépendamment des Insoumis, une décision que Clémentine Autain (LFI), candidate des deux partis, "regrette absolument".

"On a mené campagne ensemble", a abondé Paul Vannier qui juge "incohérente" cette décision qui reste encore conditionnée à l'abaissement dans le nouveau règlement du seuil, jusqu'ici fixé à huit élus, pour constituer un groupe.

Cheffe de fil des élus communistes, Céline Malaisé a expliqué à l'AFP vouloir ainsi "exprimer la diversité politique au sein de la gauche" et "faire vivre un héritage" politique.

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