Après des années de tractations, plusieurs vins d'Île-de-France obtiennent une Indication Géographique Protégée (IGP). Une reconnaissance qui doit encore être validée à l'échelon européen.
Est-ce la fin d'un long combat ? Plus de 20 ans ont été nécessaire pour que les vins d'Île-de-France obtiennent la fameuse Indication Géographique Protégée (IGP). Sont concernés plusieurs coteaux dont ceux de Suresnes-Mont-Valérien. "Maintenant, ce n'est plus du folklore. On fait du vrai vin", se réjouit Jean-Louis Testud, adjoint au maire de Suresnes, en charge des vignes.
Parmi ceux réticents à accorder ce label : "les professionnels de la vigne [qui] étaient dubitatifs et réticents", raconte l'édile. "Ils craignaient que l'on dégrade l'image de la viticulture française d'excellence".
Les Coteaux de Blunay, ceux d’Acy, de Provins ou de Paris vont également en bénéficier. Des territoires situés aussi hors de la région car ils correspondent à "L'Ile-de-France viticole historique", précise Patrice Bersac, président du Syndicat des Vignerons d'Île-de-France (SyVIF) et militant de longue date.
Des critères à respecter
Pour pouvoir afficher cette IGP, les critères sont stricts. Les raisins doivent provenir des départements franciliens ou à proximité de la région (la liste est consultable ici), tout comme la vinification. Les cépages sont aussi mentionnés dans le cahier des charges, ainsi que le rendement, fixé à 100 hectolitres à l’hectare.Par ailleurs, rouge, blanc, ou rosé, ils doivent avoir un taux d'alcool minimum de 9°."Cela permet aux autres territoires qui veulent replanter de la vigne qu'il faut le faire dans l'exigence des règles professionnelles", affirme Jean-Louis Testud.
Une reconnaissance qui doit encore être validée au niveau européen. "Quand nous allons franchir cette étape, nous aurons une protection juridique mondiale grâce à l'Union européenne. D'autres pays ne pourront pas faire usage de cette IGP", conclut Patrice Bersac.