Les enseignants sont en grève ce jeudi 4 avril. Une manifestation est prévue cet après-midi à 14h place de l'Opéra.
La cour de récréation de l'école Arago du 14e arrondissement de Paris est déserte est silencieuse à l'heure de la rentrée des classes ce jeudi 4 avril. Et pour cause, les élèves ont été invités à rester chez eux. 100% des enseignants (direction compris), sont en grève pour s'opposer à la loi Blanquer, soit en tout 12 personnes qui n'assureront pas l'accueil des enfants ce jour-là.
Un des parents d'élèves soutient le mouvement : "Ce n'est pas une loi qui va apporter plus de moyens pour l'école, au contraire. Dans ce projet de loi, certaines des réformes sont inquiétantes, comme le rapprochement des pirmaires et des maternelles avec le collège."
Parents : 5 minutes pour comprendre les enjeux de la #loiBlanquer et les raisons des manifestations et rassemblements.#EnGrèveLe4Avril pic.twitter.com/0H6bMae2EE
— SNUipp-FSU (@leSNUtwitte) 3 avril 2019
"Une méthode bulldozer"
La loi Blanquer est pointée du doigt par pas moins de sept syndicats de l'Education nationale. Ils feront partie du cortège qui part cet après-midi à 14h de la place de l'Opéra pour rejoindre République.Jérôme Lambert, secrétaire Gal SNUIPP - FSU Paris, dénonce "la méthode bulldozer du ministre de l'Education nationale". Dans la le projet de loi, la sélection des futurs enseignants serait fortement dégradée d'après les syndicats, notamment avec des étudiants en Master 1 qui pourraient se retrouver devans des élèves sans avoir passé de concours ni de formation. D'autre part, ils ne veulent pas des écoles EFPS, une école maternelle et primaire fusionnée sous la tutelle du collège, avec à la clé, la suppression des directeurs d'écoles. Les établissements de l'enseignement primaire serait donc sous la responsabilité de la direction des collèges.
"Avec le projet Blanquer, il n'y aura plus de concours, ni de sélection, ni de formation pour les futurs enseignants, les écoles ne sont pas un laboratoire", conclue Jérôme Lambert.