Ce vendredi, étudiants et lycéens se sont mobilisés à Paris dans le cadre de la Grève pour le Climat. L’opération Fridays for Future entend sensibiliser la jeunesse parisienne à la question du réchauffement climatique après un été de fortes chaleurs.
Certains avaient séché les cours pour rejoindre la mobilisation. D'autres délaissés les bibliothèques universitaires. Ce vendredi, devant l’Académie du Climat, dans le 4e arr. de Paris, environ 300 étudiants et de lycéens se sont réunis dans le cadre d’une grève pour le climat.
Le rassemblement parisien s’inscrit dans le mouvement mondial 'Fridays for Future' qui rassemble la jeunesse du monde entier autour de la lutte contre le réchauffement climatique. " Après un été de fortes canicules, il était important pour nous de continuer de porter un message écologique", explique Pablo Flye, porte-parole du mouvement en France.
Cette mobilisation donne le coup d'envoi de trois jours d'actions durant lesquels plusieurs associations vont se réunir dans toute la France pour "demander au gouvernement d'agir pour le climat. "Nous avons vécu un été chaud, mais qui pourrait être le plus frais de notre vie si l'on n'agit pas rapidement", déplore Eléonore Schmitt, secrétaire générale du mouvement l'Alternative qui co-organise la manifestation parisienne.
"Nous voulons un rééquilibrage des responsabilités"
Les collectifs présents entendent dénoncer le manque de mesure visant la sobriété énergétique dans les grandes villes dont Paris. "Il faudrait que le fait d'éteindre les panneaux publicitaires la nuit soit généralisé", indique-t-elle. Dans une démarche de justice sociale, les associations demandent également à ce que les responsabilités en termes d'action pour le climat soient partagées plus équitablement.
"Nous souhaitons que les personnes les plus précaires ne soient pas constamment visées par ces mesures, mais que les grandes entreprises fassent preuve d'exemplarité à ce niveau-là", note celle qui est également élue au Conseil national de l'enseignement supérieure et de la recherche. Pour illustrer son propos, celle-ci prend à titre d'exemple le voyage en jet privé des joueurs du PSG pour se rendre à Nantes.
"En tant qu'étudiants, beaucoup d'entre nous vivent dans la précarité, mais nous redoublons d'efforts pour assurer un avenir sain à notre génération. Nous invitons ceux et celles qui ont des moyens bien plus élevés que les nôtres à en faire de même", clarifie-t-elle.
"La Ville de Paris doit faire plus"
Les associations à l'origine du rassemblement visent en particulier la Ville de Paris. La municipalité a récemment annoncé plusieurs mesures dans le cadre d'un plan de sobriété énergétique. Parmi celles-ci, l'arrêt dès 23h45 de l'éclairage de la Tour Eiffel au lieu de 1h du matin habituellement dès ce vendredi soir. Pour les manifestants, ce type de mesure ne suffit pas. "Nous déplorons déjà que cette mesure n'ait pas été soutenue par Valérie Pécresse, présidente de la Région. Ensuite, la Ville de Paris doit aller plus loin", suggère Eleonore Schmitt.
Elle souhaite éviter la fermeture de certaines universités parisiennes pendant l'hiver. Cette mesure a été adoptée plus tôt dans la semaine par l'Université de Strasbourg. Son président a annoncé ce lundi que l'établissement serait fermé une semaine durant trois semaines au lieu de deux pour les vacances de Noël.
D'autres rassemblements sont prévus ce week-end à Paris. Dimanche, une marche sera organisée à l'appel, du collectif Youth for Climate. Celle-ci vise à dénoncer l'impact de la publicité en ville. Les militants souhaitent montrer que les affiches poussent les ménages à surconsommer et ont donc un impact direct en termes de réchauffement climatique.