Grève RATP – Valérie Pécresse souhaite un service minimum garanti aux heures de pointe

La présidente de la région Île-de-France, soutenue par deux élus, demande un service minimum dans les transports aux heures de pointe. Elle menace ne pas payer la RATP si celui-ci n’est pas assuré.

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La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et deux élus qui la soutiennent ont réclamé à nouveau jeudi "un service garanti dans les transports aux heures de pointe en cas de grève", comme celle annoncée à la RATP vendredi.

Dans un communiqué commun, le député Robin Reda et le sénateur Roger Karoutchi, qui ont rejoint le mouvement Libres! de l'ex LR Valérie Pécresse, demandent avec elle "l'inscription en urgence de leur proposition de loi, déposée en mai 2018" qui institue "un service garanti dans les transports aux heures de pointe en cas de grève".

"Si le droit de grève est un principe à valeur constitutionnelle, la liberté d'aller et venir, la liberté du commerce et de l'industrie, la liberté du travail aussi !", plaident les deux élus, jugeant "insuffisantes" les mesures prises en 2007 pour améliorer la continuité du service public de transport des voyageurs. "Le statut de la RATP, le statut des personnels de la RATP ne se justifient que par la notion de continuité du service public. Si cette notion disparaît, tous les autres paramètres risquent d'être remis en cause", font encore valoir le député de l'Essonne et le sénateur des Hauts-de-Seine.

Une grève pour sauver le régime spécial de retraite

Plusieurs syndicats de la RATP ont appelé les agents à faire grève vendredi pour sauver leur régime spécial de retraite, qui devrait disparaître avec la mise en place du "système universel" voulu par le président Emmanuel Macron.

"J’en appelle à la responsabilité des agents de la RAPT : ils ne peuvent pas commencer l’automne en prenant en otage les Franciliens qui vont travailler", a déclaré Valérie Pécresse ce jeudi au micro de BFMTV. Mercredi, la présidente de la région Île-de-France a également menacé ne pas payer la RATP si un service minimum n’était pas assuré, selon les Echos. «Le contrat qui lie la RATP et Île-de-France Mobilités impose un service minimum de 50 % du trafic habituel en heures de pointe sur l'ensemble du réseau», rappelle l'institution régionale, citée par LCI

Avec dix lignes de métro interrompues et des stations fermées, le trafic sera "extrêmement perturbé". C'est la plus forte mobilisation à la RATP depuis la grève du 18 octobre 2007 contre la réforme des régimes spéciaux sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
 
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