Les élèves franciliens sont 2,4 millions, de la maternelle au lycée, à faire leur rentrée cette semaine. Au programme, quelques nouveautés comme la mise en place des groupes de niveaux au collège. Baptisés "groupes de besoin", ils continuent de faire polémique.
Dans un collège de Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne), les professeurs vont devoir expliquer aux élèves ce qui change cette année. Amélie Cabanac enseigne les mathématiques, elle ne fera pas de groupe de niveaux mais "des groupes hétérogènes à effectif réduit [...] pour que ceux qui sont plus à l'aise en mathématiques puissent aider ceux qui ont plus de difficultés".
Ici, pour le corps enseignant, pas question de trier bons et mauvais élèves. Si l'organisation n'est pas tout à fait conforme aux directives du ministère de l'Education, "on est dans la réforme", assure Camille Cruzelles, l'une des professeures. "On s'était renseignés, ça passe, sachant qu'on envisage éventuellement de changer à mi-semestre. Vous pourrez demander aux élèves mais je pense que, pour eux, changer toutes les trois semaines, ce n'est pas souhaitable. Je pense qu'il faudrait réviser certains points de la réforme".
"Un énorme travail"
Si l'effectif est réduit en classe, les moyens sont constants du côté des enseignants. Ils devront s'adapter en veillant à ne léser personne : "Les professeurs ont fait un énorme travail avant les vacances pour pouvoir affiner au maximum avec les données qu'on avait du premier degré pour avoir quelque chose de cohérent", explique Olivier Vella, principal du collège.
Le but : maintenir la mixité et faire évoluer les élèves peu importe leurs notes.