Habitants, associations… Alors que la Seine monte, la vie continue pour certaines péniches dans la capitale, malgré les contraintes et les risques.
Non, Arthur Ney n’est pas un naufragé. La Seine a beau monter, ce parisien – accroupi dans sa barque – continue de travailler. Employé dans l’école de voile Les Glénans, impossible pour lui et ses collègues de traverser en bottes pour rejoindre la péniche, vu le niveau de l’eau.
Reportage avec les habitants des péniches à Paris (Pierre de Baudouin, Nedim Loncarevic) ►
A bord, tout le monde fait attention au chauffage car avec la crue, impossible d’être ravitaillé en fuel. Et pourtant sur la péniche, une dizaine de salariés en tout restent fidèles à leur poste. L’association doit continuer à tourner, selon le responsable commercial Yann Le Lay :
Ici c’est notre plateforme téléphonique, donc on n’a pas le choix. Si on veut répondre au téléphone, on est obligé d’être physiquement ici. On est en équipe réduite, mais on essaye de répondre à la demande.
130 bateaux intramuros
Dans l’hypercentre de Paris, alors que la préfecture a commencé l’évacuation des péniches, certains habitants refusent de partir. Pas question de quitter le fleuve pour Jean Esselinsk, propriétaire du « Soleil » :Qu’importe la crue, un capitaine n’abandonne jamais son navire.On évacue une maison, mais on n’évacue pas un bateau. Si je quittais le bateau, et que les amarres cassent… Le bateau va dans les barrages, il va tout casser, il va dans les ponts. C’est pas possible.