Au marché de Rungis, on prépare déjà activement les fêtes. Bonne nouvelle pour les professionnels et les consommateurs, cette année, certains prix sont en baisse.
Le mois de décembre, c'est une période cruciale pour Stéphane Reynaud, ostréiculteur et grossiste de Rungis. Les fêtes de fin d'année représentent 30% de son chiffre d'affaires annuel. En quelques semaines, il vendra ici plusieurs dizaines de milliers de bourriches d'huîtres.
Ces mollusques sont l'un des rares produits dont le prix est en baisse. Comptez presque 10% en moins par rapport à l'an dernier : "Cette année, l'offre est là, les produits sont là, la pêche était bonne, l'aquaculture, la production était bonne également", confie l'ostréiculteur.
Autre produit phare de Noël, les volailles, elles, sont restées au même prix que l'an dernier. En pleine période d'inflation, les grossistes et les producteurs tentent tout de même d'ajuster les prix : "Tout le monde fait un effort, les acheteurs, les producteurs, les fournisseurs, les redistributeurs, les clients et puis on essaye de ne pas trop augmenter. Par rapport à l'année dernière, on est plus ou moins sur les mêmes prix", admet Julien Moreno, vendeur de volailles.
Revisiter ses classiques et compter sur les indémodables
Pierre Sang Boyer a plusieurs restaurants sur Paris et, selon ce chef, bien manger pendant les fêtes ne coûte pas forcément plus cher : "Si on n'a pas de la truffe, ce n'est pas grave [...], on peut mettre des champignons de saison, c'est à vous d'être inventif et créatif pour donner envie de passer un bon moment en famille".
Le foie gras reste malgré tout la star de Noël. Malgré l'épisode de grippe aviaire, la production est suffisante et les prix constants. Cette année, les Français souhaitent débourser entre 20 et 30 euros par personne pour leur repas de fêtes.