Entre 300 et 400 manifestants se sont rassemblés place de la Bastille ce dimanche 2 juin à l'appel du collectif des Mutilés pour l'exemple pour une Marche des mutilés. Ils entendent faire interdire les grenades et lanceurs de balles de défense (LBD).
Ils ont perdu un œil, une main ou sont juste indignés du traitement des manifestations de gilets jaunes. Entre 300 et 400 manifestants se sont réunis ce dimanche place de la Bastille à l'appel du collectif des Mutilés pour l'exemple.
Ce mouvement a été créé il y a quelques semaines à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) par 19 personnes ayant été blessées lors de manifestations. Leur nom, en référence aux "Fusillés pour l’exemple", compte désormais 39 membres.Marche des Mutilés. Top départ. pic.twitter.com/CBk5bHtOS0
— David Dufresne (@davduf) June 2, 2019
Ils entendent ainsi combattre "l’ultra-violence de la répression" et faire interdire "l’utilisation de ces armes de guerre" (notamment les LBD et grenades).
2 448 manifestants blessés selon le ministère de l'Intérieur
Depuis le début du mouvement le 17 novembre, 2.448 personnes ont été blessées côté manifestants et 1.797 parmi les forces de l'ordre, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur arrêtés au 13 mai.Selon le procureur de Paris, 171 enquêtes ont été confiées à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) et trois à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Les investigations sont désormais terminées pour 57 d'entre elles et le parquet doit décider d'éventuelles suites judiciaires.Huit ont d'ores et déjà "justifié l'ouverture d'une information judiciaire", confiées à des juges d'instruction, a-t-il annoncé. Des procédures qui concernent des faits revêtant une qualification délictuelle mais aussi criminelle, selon une source judiciaire.
Le procureur a notamment évoqué les faits liés à l'une des figures des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, qui a perdu un œil le 26 janvier, ou encore ceux commis dans un restaurant Burger King le 1er décembre. "Plusieurs dossiers ont trait à l'usage de lanceurs de balle de défense (LBD)", a-t-il détaillé, ajoutant qu'à l'heure actuelle "aucun policier ou gendarme n'a été mis en examen".