Près de deux mois après l'incendie qui avait fait 10 morts rue Erlanger à Paris (XVIe), certains habitants ont pu remonter dans leur appartement. Joséphine Laurens a pu récupérer quelques affaires mais elle sait déjà qu'elle ne pourra plus habiter dans la capitale en raison de loyers trop chers.
Une grande valise vide à la main, Joséphine Laurens arrive rue Erlanger. Elle a rendez-vous à 13h avec les experts de l'assurance pour enfin accéder à son appartement et récupérer ce qui peut être sauvé.
"Je réalise que je dois quitter ce lieu contre mon gré, pour toujours. C'est là qu'est la dernière empreinte de mon fils et de ma mère qui sont décédés depuis", raconte Joséphine Laurens.Après trois heures dans son appartement, Joséphine ressort enfin, un peu plus sereine : "Je suis soulagée de savoir que ce à quoi je tenais et que je n'avais pas sauvé, c'est-à-dire les recueils de poèmes non sur ordinateur, je les ai récupéré. J'ai pu récupérer un certain nombre de papiers et toutes mes partitions, elles sont un peu humides mais elles sont bien préservées. Finalement j'ai sauvé l'essentiel alors je revis !"
"J'avais un ange à ma porte"
Elle a pu filmer la cage d'escalier et son appartement. Bien sûr, les murs, les sols et les meubles sont abîmés. Mais elle réalise la chance qu'elle a eu en ayant pu sauver autant d'affaires. "Tous les appartements sont complètement brûlés sauf le mien qui est préservé, j'avais un ange à ma porte".Aujourd'hui, Joséphine vit toujours à l'hôtel, payé par son assurance. Elle cherche désormais un appartement à Toulouse, car les loyers parisiens sont devenus trop chers pour elle.