Incendie rue Erlanger à Paris : la suspecte mise en examen et placée en détention

La femme soupçonnée d'avoir déclenché l'incendie d'un immeuble parisien qui a fait dix morts, dans la nuit de lundi à mardi, a étémise en examen et écrouée dans la soirée du vendredi 8 février.

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La femme quadragénaire, qui a effectué treize séjours dans un établissement psychiatrique parisien entre 2009 et 2019, a été interpellée en état d'ébriété, peu après le départ de l'incendie qui a ravagé cet immeuble du XVIe arrondissement de Paris, le plus meurtrier dans la capitale en près de 14 ans.

Les autorités ont dénombré 96 blessés et une personne était toujours mercredi dans un "état d'urgence absolue", selon le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz.

Au terme de sa garde à vue, l'unique suspecte de l'incendie, Essia B., a été présentée à un juge d'instruction puis mise en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "destruction par incendie de nature à créer un danger pour les personnes" et "destruction par incendie ayant entraîné la mort", a précisé le parquet de Paris. Conformément aux réquisitions du ministère public, elle a été placée en détention provisoire. 

Profil de la suspecte

Depuis le début de l'enquête, le profil et le suivi psychiatriques de la suspecte sont au cœur des investigations.

Sa garde à vue avait été interrompue mardi après-midi afin de lui faire subir un examen à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Unique en France, cette structure, surnommée l'"I3P", accueille des personnes présentant à la fois un "danger imminent pour la sûreté des personnes" et "des troubles mentaux manifestes"

Négation des faits

Son audition avait ensuite pu reprendre jeudi après ces examens médicaux. Elle a nié avoir commis les faits qui lui sont reprochés, au cours de la première partie de sa garde à vue.

Cette femme venait de sortir, le 30 janvier, d'un séjour de près de deux semaines à l'hôpital psychiatrique de Saint-Anne à Paris. Cette hospitalisation, la treizième en dix ans, avait pris fin "sur décision médicale", a souligné mercredi le procureur.

 Le témoignage de Claire, rescapée de l'incendie rue Erlanger.
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