Le Ministre chargé des Transports Clément Beaune s'est dit ouvert à la pérennisation d'une voie dédiée au covoiturage sur le périphérique parisien après les JO 2024. Pour France 3 Paris Île-de-France, il a indiqué qu'une étude d'impact serait nécessaire avant d'entériner cette décision.
"J'y suis ouvert". Le ministre en charge des Transports, Clément Beaune s'est exprimé pour France 3 Paris Île-de-France sur le projet de la Mairie de Paris de voie dédiée au covoiturage et aux transports au commun sur le périphérique. Héritage des Jeux Olympiques, cet axe réservé pourrait être pérennisé après les JO de Paris 2024. Le ministre estime qu'il "faudra développer les voies réservées" comme celle-ci.
Il reconnaît que cette voie pourrait permettre de "fluidifier le covoiturage, le transport en bus et d'autres usages." Pour estimer les impacts qu'aurait cette voie sur la circulation globale, il souhaite la mise en place d'une étude d'impact préalable. "Il ne faudrait pas que cela congestionne davantage le trafic car cela aurait un impact écologique négatif", a-t-il concédé.
"La Mairie est transparente sur le projet"
Suite aux propos du ministre, l'adjoint à la Mairie de Paris en charge des mobilités David Belliard (Les Ecologistes) a réagi sur le plateau de Parigo le Débat. Il estime que la demande d'une étude d'impact est "un jeu de postures" de sa part. Selon lui, la Mairie a été "transparente" concernant le projet de voie dédié. Il rappelle que le projet allait être amendé suite aux résultats d'une consultation citoyenne où 80 à 85% des votants s'y sont opposés.
6 000 Franciliens ont voté lors de cette consultation. L'élu a notamment précisé que la vitesse et les horaires d'ouverture faisaient partie des points à ajuster.
De son côté, Vincent Jeanbrun, président du groupe d'opposition Île-de-France Rassemblée au Conseil de Paris a émis l'idée d'un référendum sur la question de la pérennisation. Il regrette que "les véhicules qui sont vertueux écologiquement comme les voitures électriques" ne puissent pas emprunter cette voie. Il craint enfin qu'un "engorgement généralisé de bouchons soit concentré sur 2 voies" à cause de cette nouvelle règle.