En cette Journée internationale pour les droits des femmes, ce vendredi 8 mars, Emmanuel Macron sera présent à la cérémonie de la pose du sceau sur la Constitution où sera désormais mentionnée la liberté de recourir à l'IVG. Un moment rare.
C’est une première : la cérémonie du scellement de la Constitution révisée avec la mention de la liberté de recourir à l'avortement, organisée ce vendredi à partir de midi, est accessible au public. Un événement qui se tient devant le ministère de la Justice, place Vendôme, en présence d'Emmanuel Macron, et au cours duquel Catherine Ringer doit interpréter la Marseillaise.
Le président a dit souhaiter "une cérémonie populaire, la plus ouverte possible", selon son entourage, afin de marquer "l'aboutissement de ce combat collectif", quelques jours après l'approbation lundi par le Congrès de l'inscription de la "liberté garantie" de recourir à l'interruption volontaire de grossesse. La France est le premier pays à inscrire explicitement l’IVG dans sa Constitution.
La presse avec laquelle est apposé le sceau date de 1810. Habituellement placée dans le bureau du Garde des Sceaux, elle a été utilisée pour sceller 14 textes depuis 1958, date de naissance de la Ve République, dont la loi sur l'abolition de la peine de mort en 1981.
Les tombes des "grandes figures" du féminisme fleuries
Avant la pose du sceau sur la Constitution, Emmanuel Macron fera fleurir les tombes de "grandes figures" du féminisme ayant contribué à la révision de la Constitution, dont Françoise Giroud, Gisèle Halimi, Joséphine Baker, Louise Michel, Simone de Beauvoir et Simone Veil.
Pour ce qui est du scellement de la Constitution, des associations féministes ont été invitées à cette cérémonie publique, en cette Journée internationale pour les droits des femmes.
Pour défendre l'égalité femmes-hommes et dénoncer notamment les inégalités salariales, une manifestation est par ailleurs organisée à Paris à partir de 14h, de la place Gambetta vers Bastille. Une cinquantaine d'organisations, dont des associations et des syndicats, appellent aussi à la grève du travail et des tâches domestiques.