La situation du logement social en Île-de-France est alarmante. Il faut des années pour obtenir un logement et, dans l'attente d'être relogés, des Franciliens vivent dans des conditions très difficiles.
Près de la station Stalingrad, dans le 10e arrondissement, entre le bruit du métro aérien et celui d'une station de lavage sous son appartement, Nadia vit avec son compagnon dans le 12m2 d'une résidence sociale.
Censé être une solution temporaire de 36 mois maximum, elle y vit depuis 10 ans pour 488 euros par mois. Accompagnatrice d'élèves en situation de handicap, Nadia prépare aussi un master en cours du soir. Avec un salaire de moins de 1 000 euros net, impossible pour elle de louer dans le privé.
Face à des délais de plus en plus longs pour obtenir des logements sociaux, les associations apportent leur aide aux demandeurs. Hébergée par le Secours Catholique, l'association Droit au logement opposable reçoit de nombreuses mères de famille. "Notre permanence connaît une demande exponentielle tellement importante qu'on ne peut pas répondre à toute la demande même en doublant les rendez-vous", indique Carole Guillhaumaud, coordinatrice de permanence de DALO.
"On a ces ménages qui, normalement, devraient aller sur le privé et qui arrivent sur le parc social. On a un nombre de logements insuffisant et on a surtout des personnes qui, auparavant, allaient dans le parc social pendant un temps et repartaient dans la propriété ou dans le privé et ça, ça n'existe plus vraiment."
Dianne Forin, déléguée de l'association DALO
Avec des loyers trop élevés en Île-de-France, de plus en plus de familles de classe moyenne doivent se tourner vers le parc social.
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