Jean-François Martins était l'invité de Samedi Politique ce 23 avril. L'adjoint chargé des sports à la mairie de Paris a fait le point sur la candidature de Paris aux J-0. Ancien responsable du Modem, il dit "garder une affection particulière pour François Bayrou" .
Ou en est politiquement Jean-François Martins ?
Vous me direz on s'en fiche un peu. Erreur. L'adjoint en charge des sports à la mairie de Paris, invité de Samedi Politique, est un ancien élu Modem de la capitale. Il a rompu avec François Bayrou en 2013, refusant le retour vers la droite de son parti. Mais il est intéressant d'avoir son avis sur le discours "ni droite, ni gauche", qui imprègne le débat politique en ce printemps.
Affection pour Français Bayrou
"Je pense que c'est une erreur de lisser les identités politiques. Il y a une gauche en France, une droite en France et il y a un centre en France", argumente Jean-François Martins. "On a intéret à repolitiser le débat public en affichant des idéaux et des ambitions politiques", poursuit-il.
"Le discours qui est intéressant, ce n'est pas celui du ni droite, ni gauche. Mais celui qui dit : je suis de droite ou de gauche mais sur certains sujets , je peux me dépasser pour aller travailler avec le camp adverse dans l'interet général. C'est le discours qui mériterait d'être entendu aujourd'hui", explique-t-il.
Une sorte de fidélité à François Bayrou, dont il fut le responsable de la communication en 2012. "Je garde une affection particulière pour François Bayrou", reconnaît Jean-François Martins. "Ca reste un des hommes politiques les plus lucides et les plus visionnaires sur la situation. Il a toujours un discours important", poursuit-il. Jusqu'à souhaiter sa candidature à l'élection présidentielle ? "Je ne suis pas sûr que l'obsession présidentielle soit la seule réponse, la seule manière dont il puisse peser dans le débat public (....), mais on a besoin de la voix de François Bayrou dans ce débat", conclut-il.
Narcissisme de Macron
Peut-il alors se retrouver dans le discours d'Emmanuel Macron ? "Il a lancé un mouvement à ce point narcissique que son nom a les mêmes initiales que lui. Ca donne un aperçu de la personnalité du bonhomme", ironise-t-il. " Emmanuel Macron, je ne sais pas quel est son projet politique. (...) On ne fait pas un projet politique seulement sur une ligne économique. Il est plutôt en train de faire l'équilibriste sur un fil pour trouver un espace politique", ajoute Jean-François Martins, plus sévère.
Anne Hidalgo, partenaire de confiance du CIO
L'adjoint au sport de la capitale assistera cet après-midi au grand prix de Formule E aux Invalides. "La formule E n'est pas encore olympique mais cela vient nourrir un des atouts de notre dossier de candidature pour les JO. Nous sommes une ville qui peut proposer au sport un théâtre et un environnement spectaculaire", commente Jean-François Martins.
Un dossier olympique qui avance. "On est dans un deuxième temps de la candidature. Une phase de concertation. On est dans un moment où on écoute le monde olympique", explique Jean-François Martins. Lundi, Anne Hidalgo se rendra à Marseille sur le site de la voile et mardi, elle était à Lausanne pour rencontrer les présidents des fédérations sportives internationales.
Finalement, la maire de Paris semble bien présente alors qu'on nous avait dit que ce serait les athlètes qui porteraient la candidature de Paris en 2024. "Elle est en soutien des athlètes. Mais, le CIO a besoin d'avoir un partenaire de confiance qui est la maire de la ville candidate. La personnalité de la maire compte aussi dans ce que va évaluer le comité olympique". rétorque Jean-François Martins.
Il confirme que la fan zone au pied de la Tour Eiffel sera maintenue pendant l'Euro de football en juin "avec le plus grand écran géant de LED jamais construit en Europe pouvant accueillir jusqu'à 100.000 personnes, ouverte de midi à minuit".
En revanche "pour ne pas diluer les forces de sécurité", il n'y aura pas d'autres écrans géants dans la ville qui réduira "la voilure de certaines animations" comme peut-être par exemple le village de foot place de la République.