JO de Paris 2024 : jusqu’à 100 lignes de bus perturbées par jour, "difficile de s’y retrouver" pour les associations d’usagers

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Lignes déviées, limitées, coupées en deux tronçons… Jusqu'en octobre, le réseau de bus de la RATP est perturbé par l'organisation des JO. On fait le point sur le plan de transport prévu.

Comment l’organisation des Jeux de Paris va perturber les lignes de bus ? La RATP explique mettre en place des déviations de façon "progressive".

Actuellement et jusqu’à fin juin, "16 lignes de jour (28, 30, 32, 42, 45, 63, 69, 72, 73, 82, 83, 84, 86, 87, 93, 94) et 4 lignes Noctilien (N01, N02, N11 et N24)" sont concernées, sur "les secteurs de la Concorde, du Grand Palais, du Trocadéro, du Champs de Mars, des Invalides et du Pont Alexandre III".

"Début juillet, une cinquantaine de lignes sera impactée", poursuit la RATP. Et pendant les Jeux olympiques et paralympiques, "nous serons entre 60 et 80 lignes de bus impactées ou modifiées", indique la régie, qui annonce "un pic avec plus de 100 lignes de bus impactées – sur quelques journées et durant quelques heures (par exemple le 26 juillet ou encore le 3 août) en raison notamment de la tenue des épreuves sur route".

De son côté, Île-de-France Mobilités (IDFM) rappelle que ces perturbations sont liées au "montage et démontage des sites de compétition éphémères" jusqu’en octobre, à la "préparation de la Cérémonie d’ouverture du 1er juillet au 28 juillet", et au "déroulé des épreuves sur les sites de compétition et sur route" du 24 juillet au 11 août et du 28 août au 8 septembre.

"Pour assurer la sécurité de l'événement et la bonne installation des sites, la préfecture de Police a mis en place des périmètres de circulation dans Paris et autour des sites olympiques et paralympiques. Ces périmètres de sécurité provoquent des déviations de la circulation, et par conséquent de la circulation des bus", résume l’autorité organisatrice des transports.

Une "gestion des lignes au cas par cas" selon la RATP

Ce plan de transport a été construit "à la demande de Paris 2024 et de la Préfecture de police, en lien avec Ile de France Mobilités et la ville de Paris", raconte la RATP. La régie met en avant "une gestion des lignes au cas par cas" et un "travail sur mesure (...) jour par jour afin de minimiser au maximum pour le voyageur".

La RATP évoque la "prise en compte des emprises au sol" des infrastructures olympiques et des périmètres de sécurité, pour notamment "s’approcher au maximum" des zones habituellement desservies. La régie met aussi en avant "1000 mesures d’exploitation différentes" et des renforts au sein du Centre de Régulation et d'Information Voyageurs (CRIV), "avec 40 agents supplémentaires cet été".

Le groupe souligne qu’une page sur son site est dédiée aux déviations de bus. La RATP prévoit également des affiches déployées sur le réseau, des flyers pour les lignes les plus impactées, et des infos disponibles "sur la page horaire de chaque ligne de bus". "Les conducteurs de bus ont bénéficié d’un module pour les sensibiliser à la prise de parole et ainsi informer au mieux les voyageurs franciliens et les touristes", ajoute la régie.

Alors que la RATP "incite au maximum ses clients à préparer leur voyage en consultant les sites internet, les applications, en utilisant la recherche d’itinéraire et en se renseignant auprès de nos agents", IDFM assure que "toutes les informations seront disponibles pour les voyageurs sur les applications Transport Public Paris 2024, Île-de-France Mobilités et Bonjour RATP".

"On espère que le réseau pourra fonctionner à peu près normalement à la rentrée"

Du côté des associations d'usagers des transports, Marc Pélissier, président de la FNAUT Île-de-France, déplore jusqu’ici "un manque de clarté sur les conditions de circulation". "On avait demandé des dérogations pour que les bus puissent entrer dans les zones rouges du périmètre de sécurité. On ne sait pas encore exactement en détail ce qui a été arbitré par la préfecture de police", indique-t-il.

IDFM répond de son côté avoir "obtenu des dérogations pour des lignes de bus" après avoir travaillé avec la préfecture de police "pour réduire au maximum les impacts".

"Selon les premiers éléments analysés, les impacts seront limités dans l’Est parisien, explique en tout cas Marc Pélissier. Par contre, l’impact est assez lourd pour l’Ouest. Par exemple sur la ligne 72, qui longe la Seine, les déviations changent tous les deux jours, ça ne va pas être facile à comprendre. Sur la ligne 28, l’impact est aussi considérable. Il y a aussi les difficultés liées aux épreuves comme les marathons, avec des perturbations de grande ampleur mais limitées dans le temps."

Globalement, le président de la FNAUT Île-de-France estime qu’il est "difficile de s’y retrouver". "Les usagers se posent beaucoup de questions. Comment est-ce que je vais pouvoir circuler ? Par exemple à Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, est-ce que les lignes de bus régulières vont être maintenues en parallèle des navettes prévues toutes les deux minutes entre les gares et les sites olympiques ?", poursuit-il.

"On espère que le réseau de bus pourra fonctionner à peu près normalement à la rentrée, sans déviation dans tous les sens. Avec le tram, il s’agit des seuls transports accessibles pour tous, pour toutes les personnes qui ne peuvent pas prendre le métro. C’est important de maintenir au maximum ce service", insiste Marc Pélissier.

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