Jusqu'à un an d'attente pour obtenir sa carte de chauffeur VTC. La profession attire de plus en plus de candidats à l'approche des Jeux olympiques. La Seine-Saint-Denis et les Yvelines sont particulièrement impactées.
David Gameiro Dos Santos a déposé sa demande de carte professionnelle début juillet et depuis, son dossier est au point mort. Cet ancien salarié d'une entreprise de télécoms a voulu se lancer comme VTC mais jamais il n'aurait imaginé que le chemin serait si compliqué.
"Il y a deux jours, je me connecte sur le portail pour voir si mon dossier avance. Je suis en contact avec des associations pour qu'on essaye de faire avancer les choses. C'est un stress au quotidien parce que j'aimerais pouvoir travailler", raconte le futur chauffeur.
Des délais d'instruction qui peuvent s'étaler sur plus de six mois. En cause, une explosion du nombre de demandes en 2023 à l'approche des Jeux olympiques. "Les plateformes ont mis en place des formations à 20 euros TTC pour les nouveaux arrivants et puis ils font de la pub partout. Il y en a qui prennent la carte au cas où et d'autres qui vont faire ça comme un vrai métier", explique Denis Oudinet, membre de l'intersyndicale nationale des VTC.
La Seine-Saint-Denis en tête des demandes
La Seine-Saint-Denis est particulièrement impactée. Un tiers des demandes nationales sont faites dans ce département et ici aussi l'activité a augmenté. Le nombre de cartes délivrées a été multiplié par trois par rapport à 2022.
"Pour faire face à cette demande, nous avons agi sur deux axes. Le premier, qui est le nombre de personnel que nous mettons à disposition de l'instruction et que nous avons presque multiplié par trois [...], deuxièmement, nous avons revu nos processus pour les fluidifier de manière à rendre notre lecture des demandes déposées plus efficiente", souligne Jacques Witkowski, préfet de la Seine-Saint-Denis.
Plus de 40 000 VTC circulent déjà en France. 80% d'entre eux exercent en Île-de-France.