JO de Paris 2024 : l'urbanloop va-t-il séduire les foules ?

Le ministre des Transports s'est rendu hier à Saint-Quentin-en-Yvelines pour donner le coup d'envoi officiel de l'urbanloop. Des capsules futuristes sans conducteur qui seront expérimentées l'été prochain pour desservir l'une des fanzones des Jeux.

Des navettes entièrement autonomes, pilotées grâce à l'intelligence artificielle et pouvant parcourir un kilomètre en une minute, voici, en quelques mots, ce que l'on appelle à présent l'urbanloop. Ce nouveau mode de transport sera expérimenté à Saint-Quentin-en-Yvelines pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques.

Elle fonctionne sur rails, elle est alimentée par une caténaire posée dans le sol. L'un des principes, c'est qu'on ne l'attend pas puisque le concept de l'urbanloop est de diminuer la capacité en augmentant la fréquence. [...] On met 2 ou 3 personnes dedans, on pourra monter jusqu'à 4 ou 6 selon les clients, par contre, on passe tout le temps.

Noémie Bercoff, directrice générale d'Urbanloop

L'urbanloop au-delà des JO

Les travaux ont débuté il y a quelques semaines, les premiers rails viennent d'être installés et l'une des gares commence à sortir de terre. Dix capsules circuleront sur une boucle de deux kilomètres pour transporter près de 4 000 supporters vers une fanzone. "La rotation se fait très vite donc on va pouvoir absorber un grand nombre de spectateurs au moment des Jeux Olympiques et même après. C'est un service gratuit qui fonctionne 24/24h, 7/7j", rappelle Jean-Baptiste Hamonic, vice-président de Saint-Quentin-en-Yvelines chargé des transports et des modalités durables. 

L'urbanloop sera testé en condition réelle durant un an et demi et sera une offre de transport complémentaire aux bus et trains déjà existants. "On a besoin d'innovations qui ne sont pas des gadgets, qui sont des tests mais qui seront demain, dans nos villes, complémentaires pour des endroits un peu moins denses", affirme Clément Beaune, le ministre des Transports. 

960 000 euros ont été investis par l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines pour cette expérimentation, les premiers voyageurs pourront embarquer dans les capsules dès juin 2024.