Le syndicat Force Ouvrière (FO) de la RATP, premier syndicat chez les conducteurs du métro, a annoncé mercredi dans un communiqué son refus de participer à une réunion sur les JO-2024 avec la direction, dénonçant "une enveloppe budgétaire minimaliste" et "un simulacre de dialogue social".
Évoquant "des réunions à répétition qui deviennent un instrument de communication pour l'extérieur", le syndicat a indiqué - dans un communiqué intitulé "FO siffle la fin des Jeux!!!" - refuser "de cautionner la mascarade de dialogue social que l'entreprise nous propose (pour) rassurer les pouvoirs publics alors que le sujet des Jeux Olympiques et Paralympiques est abordé de manière désinvolte à la RATP".
Cette réunion devait rassembler autour d'une table la direction, les syndicats et les représentants des usagers des transports. La RATP a promis un socle commun de 15 euros brut par jour à tous ses salariés et des négociations se tiennent dans chaque catégorie professionnelle.
La perspective d'une mobilisation sociale
"Sans garantie d'une enveloppe supplémentaire, FO Groupe RATP prendra ses responsabilités", a menacé le syndicat, alors que la perspective d'une mobilisation sociale pendant la période des Jeux est de plus en plus ouvertement évoquée dans les diverses négociations. Un préavis de grève de février à septembre a ainsi déjà été déposé à la RATP par la CGT, premier syndicat du groupe.
Et jeudi dernier, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a affirmé que le syndicat déposerait en avril des préavis de grève dans les trois branches de la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière), pour la période couvrant les Jeux olympiques. Force Ouvrière lui a emboîté le pas en annonçant un préavis de grève à partir du 19 mars, jour d'une mobilisation intersyndicale pour les salaires des 5,7 millions d'agents publics, au 8 septembre.