Alors que la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024 approche, les zones de restrictions pour circuler sont actives depuis le 18 juillet. Pour les livraisons motorisées, c'est devenu un véritable parcours du combattant, et certains clients optent plutôt pour le vélo cargo.
Dans son camion de livraison, Brandon Alcidas livre des produits frais dans Paris depuis Rungis. À quelques jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, il a dû s'adapter. "Il y a environ un mois, un mois et demi, je venais pour 5h ou 5h30 du matin. Là, je viens aux alentours de 4h et pour les JO, peut-être 2h. Ça va être pas mal stressant et il va falloir s'adapter tout le temps", s'inquiète-t-il au micro de France Télévisions.
Pour les livreurs motorisés, depuis le 18 juillet, livrer dans Paris intramuros est plus difficile. Il faut s'organiser en amont, préparer les autorisations nécessaires et se lever plus tôt pour éviter tout retard.
Et s'il y a une chose à ne pas négliger, c'est vérifier son trajet. Certains clients se trouvent dans les zones rouges et grises, qui restreignent la circulation en prévision des JO. Pour circuler en zone rouge, les véhicules motorisés doivent présenter un QR Code les autorisant à circuler. Côté zones grises c'est encore plus restreint. Même les piétons, sauf ceux disposant d'un Pass Jeux, ne peuvent pas circuler librement.
Difficile donc pour les livreurs motorisés, comme pour leurs clients, de prévoir si les colis arriveront bel et bien dans les délais. Il faut donc trouver des solutions. Certains se tournent alors vers les vélos cargos, pouvant circuler plus facilement. Une option privilégiée par La Poste. Leur flotte de 315 vélos cargos électriques, habituellement répartis sur toute l'Île-de-France, sera utilisée en priorité dans Paris intramuros durant la période des JO.
"Pour un coursier qui connaît bien Paris, il n'y aucun soucis"
"Là je termine ma tournée du matin", nous confie Mohammed Ben Yahyah, entre deux livraisons près des quais de Seine. Travaillant depuis près d'un an pour Diligo, il teste depuis deux jours les livraisons avec son vélo cargo dans les zones restreintes. S'il a dû adapter ses horaires, en commençant à 7 heures - au lieu de 9 heures d'habitude - il est confiant pour les prochains jours. "Je n'ai eu aucun soucis de livraison pour ces deux premiers jours. Pourtant, même si les JO n'ont pas encore commencé, les conditions étaient les mêmes. C'était bloqué de partout", nous explique-t-il.
Une situation qui est loin de le décourager puisqu'il l'assure, la clé est de savoir se repérer. "Pour un coursier qui connaît bien Paris, il n'y a aucun soucis. Il faut juste avoir en tête les ponts que l'on peut traverser, c'est ce qu'il y a de plus important."
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Si pour le moment il n'a pas encore eu besoin de son QR Code, il sait que les contrôles vont se faire de plus en plus nombreux dans les jours à venir. Une situation à laquelle s'attend également le fondateur de Diligo, Cyril d'Audiffret. "Près de 2/3 ou 3/4 de nos livreurs ont leur pass, dit-il. On peut donc livrer en zone rouge comme en zone grise."
Les temps de livraison, la grande inconnue
Une alternative aux livraisons motorisées qui semble séduire des nouveaux clients, soucieux de trouver des solutions pour livrer dans ces zones restreintes. "On a eu une hausse des demandes ces trois dernières semaines, allant jusqu'à 50% de demandes en plus", révèle Cyril d'Audiffret. "30% de ces demandes viennent de nos clients habituels, mais 70% d'entre elles viennent de nouveaux clients."
Si le fondateur de Diligo reconnaît avoir dû faire certains aménagements horaires pour être sûr de livrer sans encombre et se dit "prêt pour la période des JO", il y a bien une chose qui l'inquiète. "La question n'est pas de savoir si on peut livrer en zones grises, mais bien de savoir en combien de temps." Une inquiètude qui sera mise à rude épreuve avec la cérémonie d'ouverture du 26 juillet, et ses nouvelles zones de restrictions. Une journée qui s'annonce particulièrement difficile pour les professionnels de la livraison.