JO de Paris 2024. "Quand on voit l'ambiance sur les sites, cela donne envie", les athlètes paralympiques prêts pour leurs Jeux

Du 26 août au 8 septembre, ils seront sur les pistes et les terrains olympiques. Les sportifs paralympiques se préparent pour leur échéance. Ambiance dans les stades, beauté des sites olympiques, ils sont impatients de démarrer leurs compétitions.

Dans un peu moins d'un mois, les athlètes paralympiques défileront place de la Concorde pour leur cérémonie d'ouverture. Du 26 août au 8 septembre, ils concourront sur les différents sites déjà utilisés pour les JO. Une perspective qui ravit Badr Touzi, lanceur de poids en Equipe de France. "On voit que tous les sites sont remplis, que le public met l'ambiance et on espère avoir la même chose pour les Paralympiques, ce serait génial." Celui-ci a déjà assisté à certaines épreuves d'athlétisme au Stade de France. "C'est très bien organisé, les bénévoles sont attentifs aux personnes en situation de handicap et répondent à nos interrogations, je n'ai pas eu de soucis pour rentrer."

Autre point positif : "L'ambiance. J'ai été plusieurs fois au Stade de France pour de l'athlétisme mais je n'avais jamais entendu une ambiance pareille. Mes oreilles sifflaient vers la fin de la session tellement il y avait du bruit", raconte-t-il.

"Le fait de jouer à domicile va tout changer" 

L'envie d'y être gagne tous les athlètes. Louis Hardouin fait partie de l'équipe de France de basket fauteuil. "On a hâte d'être devant notre public à Bercy. C'est une salle dans laquelle on n'a pas l'habitude de jouer pour le basket fauteuil. Un endroit mythique pour les sports collectifs en France et nous savons qu'on sera parmi les sports avec le plus de public."

Selon lui, les disciplines les plus vues seront l'athlétisme, la natation, l'escrime et le basket fauteuil. Ce joueur originaire de Seine-et-Marne espère que son sport plaira au public. "On voit qu'il y a une ambiance folle sur tous les sites et au Club France. On ne sait pas encore si Bercy sera plein pour nous mais on s'attend à une belle ambiance."

Pour Badr Touzi, évoluer dans un stade olympique en France sera une première. "En tant qu'athlètes paralympiques, nous avons plus l'habitude du Stade Charléty que du Stade de France pour nos compétitions." Il s'attend lui aussi à une très grosse ambiance. "Le stade devrait être rempli pour plusieurs sessions. Quand on sait que même les athlètes olympiques disent qu'ils n'ont jamais vu un public comme celui-ci dans ce stade, on se dit que pour nous, cela va être incroyable. Être aux Jeux devant notre public, c'est quelque chose qui arrive tous les cent ans, il faudra en profiter. J'ai vécu les Jeux à Rio en 2016, mais je sais que ce sera totalement différent".

De l'excitation dans tous les sports

Au sein de la délégation paralympique, un autre moment est attendu avec impatience. "La cérémonie d'ouverture à la Concorde. On s'attend à quelque chose de grandiose. Quand on voit les images de la place de la Concorde en version olympique avec le basket 3x3, cela donne envie d'y être. D'autant plus que la première cérémonie d'ouverture sur la Seine a été historique, alors on va profiter du spectacle", indique Louis Hardouin.

D'autres sportifs placent également beaucoup d'attentes sur les sites des épreuves. "J'ai pu discuter avec des homologues des équipes de para-escrime et para-équitation et ils ont hâte de concourir à Versailles et au Grand Palais, il faut dire que les images sont magnifiques sur ces sites", confie Badr Touzi.

"L'accessibilité ne sera pas un problème pour nous " 

Autre problématique à anticiper pour les athlètes paralympiques : l'accessibilité des sites olympiques et du village des athlètes. "Depuis plusieurs mois, on fait des points réguliers avec nos staffs respectifs pour s'assurer que l'on pourra accéder de partout", indique Louis Hardouin.

"Aujourd'hui, nous ne sommes pas inquiets. Le village olympique est neuf et donc construit aux normes. Pour les athlètes en fauteuil, on a l'habitude de faire de longues distances en roulant et pour ceux qui devront marcher, on est tous des sportifs donc ce n'est pas un problème." Le village olympique situé en Seine-Saint-Denis s'étend sur 57 hectares. Pas d'inquiétudes non plus en ce qui concerne les sites olympiques. "Nous pensons que tout sera mis en œuvre pour nous faciliter la vie", estime Badr Touzi.