L'air est toujours trop pollué à Paris, mais il s'est amélioré ces dix dernières années. C'est ce que nous révèle une étude commanditée par la municipalité parisienne à l'organisme de mesures Airparif et rendue publique mercredi. Tous les détails...
Les concentrations en dioxyde d'azote et en particules restent encore supérieures aux normes, selon l'étude menée par Airparif visant à évaluer l'évolution de la qualité de l'air dans la capitale entre 2002 et 2012. C'est le principal enseignement des mesures d'Airparif : comme dans toute l'Île-de-France, si la qualité de l'air s'améliore depuis 10 nas, les niveaux de pollution restent toutefois supérieurs à la réglementation, notamment le long du trafic.
En 2012, 22% des Parisiens sont toujours exposés à un air dont la qualité ne respecte pas les normes annuelles au niveau des particules. Et ils sont toujours 97% à être soumis à un dépassement des normes annuelles en terme de dioxyde d'azote. Ces deux polluants, les particules et le dioxyde d'azote, sont problématiques en Ile-de-France pour 2 à 4 millions d’habitants chaque année. Mais c'est mieux qu'il y a dix ans.
>> Ci dessous, la cartographie des niveaux moyens annuels de dioxide d'azote à Paris en 2002 et 2012 :
La diésélisation du parc roulant a limité la baisse de la pollution de l'air
Les raisons de cette amélioration avancés par Airparif : les actions menées tant au niveau national qu'européen sur l'ensemble des sources de pollution : trafic bien sûr, mais aussi chauffage et industrie. A souligner aussi, les aménagements réalisés dans Paris intramuros qui ont abouti à une baisse générale du trafic de 15 à 20% et une diminution de la vitesse moyenne (passée de 19 km/h en 2002 à 17 km/h en 2012).
L'air s'améliore aussi grâce à la modernisation du parc roulant.
Au final, précise Airparif, "Avec l’ensemble de ces actions, la baisse des rejets de polluants (émissions) a été d’une trentaine de pourcents pour les oxydes d’azote et les particules en dix ans sur Paris". L'association précise cependant que cette baisse des rejets de pulluant "aurait été plus importante sans la diésélisation du parc automobile".