Soupçonné d'avoir fabriqué des faux meubles d'époque, l'homme devait être jugé en 2024. Sa femme sera jugée en février dans cette même affaire.
Le procès était prévu en juin, mais sa défense avait invoqué un "début d'Alzheimer" et obtenu un report de l'audience et une expertise, pour déterminer si l'antiquaire était apte à être jugé. Les conclusions devaient être rendues le 7 novembre, Jean Lupu est décédé quelques jours plus tôt.
L'antiquaire, à la retraite depuis 2014, était soupçonné d'avoir "trompé" ses acheteurs pendant des années en fabriquant des "faux meubles d'époque", des contrefaçons du XVIIIe siècle, dans l'atelier de sa galerie du faubourg Saint-Honoré, à deux pas de l'Elysée.
Les enquêteurs ont estimé que l'atelier fabriquait plusieurs dizaines de meubles par an, pour certains revendus au-delà du million d'euros comme un faux bureau Boulle parti pour 2,6 millions en 2007.
Le procès se tiendra en février
Les bénéfices - plusieurs millions d'euros - auraient été pour la majorité dissimulés au fisc, atterrissant dans des paradis fiscaux, notamment au Panama.
Un procès se tiendra tout de même en février dans cette affaire, notamment pour la femme de Jean Lupu, âgée de 92 ans, soupçonnée d'avoir aider son mari dans le blanchiment des fonds issus de la tromperie. L'expertise, demandée dans son cas également, a conclu qu'elle était apte à être jugée.
Un petit cousin de l'antiquaire comparaîtra également pour ce volet de blanchiment, soupçonné d'avoir aidé Jean Lupu à déplacer les fonds du Panama vers le Qatar, avant de l'escroquer.