Alors que la Tunisie a été victime d'une attaque terroriste qui a eu lieu à Tunis au Musée du Bardo, nous avons recueilli les réactions de Msadek Cherif, membre du Bureau National de l'Association des Tunisiens de France, basée à Paris. Un rassemblement a lieu à 18h30 devant l'ambassade de Tunisie.
Alors que le Premier ministre tunisien a annoncé que l'attaque du musée du Bardo, à Tunis, avait fait 19 victimes, dont 17 touristes, la communauté tunisienne est en émoi. A Tunis, la capitale tunisienne, mais aussi dans toute la Tunisie. A Paris aussi, où les Tunisiens sont nombreux. Parce que leur pays a été touché en son cœur politique, à proximité de l'Assemblée Nationale (qui examinait un projet de loi anti-terroriste), culturel, au Musée du Bardo. Parce que les victimes sont des touristes aussi. Or après la révolution de Jasmin et une transition politique délicate, la Tunisie espérait un rebond de l'activité touristique en cette année 2015. En quelques heures, son avenir économique et politique s'est assombri...
Nous avons interrogé Msadek Cherif, membre du Bureau National de l'Association des Tunisiens de France, installée Rue Louis Blanc, à Paris (10e). Il nous a livré ses réactions face à cet acte terroriste.
Tunis touché en son cœur
« C'est une horreur, une situation pour laquelle l'ensemble des Tunisiens doit réagir et être exigeants vis à vis du gouvernement. Le Musée du Bardo est très symbolique, c'est toute l'histoire de la Tunisie qui est touchée avec cette attaque au Bardo. Et c'est à proximité de l'Assemblée Nationale. C'est un signe très fort. »
Comment a réagi la communauté tunisienne à Paris ?
« Nous avons eu plusieurs personnes au téléphone cet après midi. Les gens pleuraient. Les gens ne reconnaissent plus leur pays. ils sont dégoûtés par ce qui se passe. Les personnes de la communauté tunisienne à Paris réagissent entre eux. Les gens vont essayer d'écrire, de parler à la radio... Comme lors de la révolution de Jasmin, il y a une forte mobilisation sur les réseaux sociaux. Surtout en France où la communauté échange beaucoup avec le pays.»