L'association Les Petites Cantines a créé un réseau de restaurants solidaires ouverts à tous. Le principe : cuisiner ensemble et partager le repas. Emmanuelle Turquet, fondatrice de Cuisine Thérapie, préconise cette méthode de développement personnel basée sur l'improvisation culinaire.
En quoi cuisiner est-il essentiel pour la confiance en soi ?
Emmanuelle Turquet : La cuisine permet vraiment de nourrir l'estime de soi, sa fierté quand on est sous le regard de l'autre, après avoir fait quelque chose. On se rend compte qu'on est plein de ressources, qu'on est capable de rebondir si ça ne se passe pas comme prévu, a fortiori si c'est de la cuisine sans recette. Ça vient nous donner confiance dans notre capacité à faire, tout simplement.
Pourquoi cuisiner ensemble est bon pour le moral et la santé mentale ?
Emmanuelle Turquet : Il y a pas mal d'études au niveau international qui montrent que la cuisine a des effets sur la réduction des symptômes dépressifs. De façon plus prosaïque, lorsque l'on s'observe cuisiner, on se rend compte qu'on est forcé de ralentir donc on vient se connecter avec son corps, on vient lâcher avec le mental, on vient s'incarner dans l'instant présent et finalement, la cuisine, c'est presque une expérience méditative.
En quoi le partage du repas est-il aussi essentiel ?
Emmanuelle Turquet : Quand on partage un repas, on vient vraiment se connecter aux autres. En Frnace, quand on partage un repas avec quelqu'un, on est vraiment dans une rencontre. On se rencontre, on crée des souvenirs avec les autres et, au-delà de ça, je trouve que partager un repas c'est rencontrer l'autre dans ce qu'il a de différent de nous. La cuisine nous aide à faire acte de plus de tolérance vis-à-vis des autres.
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