Un récent recensement montre que plus de 100.000 « chambres de bonnes » sont inhabitées dans la capitale. La mairie de Paris souhaite utiliser cet espace pour créer de nouveaux logements.
Une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) chiffre à un million de m² l’espace inutilisé à Paris. Ce volume est divisé en une multitude de « chambres de bonnes », 114.000 selon leurs chiffres.
Principalement regroupées sous les toits de l’ouest parisien, dont un tiers dans le seul XVIe arrondissement, leur fonction originale était de loger les domestiques travaillant dans les immeubles bourgeois. Désormais, 85% d’entre elles seraient inoccupées, souvent trop petites pour être louées (moins de 9m², le minimum légal), parfois insalubres et régulièrement laissées à l’abandon.
La mairie de Paris dont l’objectif affiché est la création d’au moins 7.000 logements sociaux par an sur un total de 10.000 nouvelles habitations s’intéresse à cette ressource providentielle.
Pour ce faire, différentes mesures sont envisagées. Ian Brossat, adjoint au logement à Paris précise ainsi : « Nous allons pouvoir envisager l'acquisition d'une partie de ces chambres, afin de les aménager pour en faire des surfaces habitables ».
Le système Multiloc’ pourrait également être mis à contribution. Ce dispositif prévoit des aides financières en direction des propriétaires qui rénovent des logements vacants afin de les louer. Reportage Valentine Ponsy