Nouvelle étape dans la reconstruction de la flèche de Notre-Dame de Paris. Ce jeudi a eu lieu le montage à blanc du fût de la flèche. Une répétition cruciale pour s’assurer du travail accompli depuis deux mois. Le fût sera installé début août sur le tabouret de la flèche déjà en place sur la cathédrale à Paris.
Effervescence dans les ateliers de Val de Briey en Meurthe-et-Moselle. Après des semaines de travail sans relâche, les charpentiers ont pu réaliser le montage à blanc du fût de la flèche de Notre-Dame de Paris. Une étape cruciale.
"C’est un travail d’atelier, qui nous a pris un peu plus de deux mois. Le montage à blanc est une vraie répétition de ce qu’on va faire sur le chantier de la cathédrale", raconte Aurélien Lefèvre du groupement les Bras Frères, Asselin et Cruad Charpente, interrogé par France 3 Lorraine.
Le fût est le cœur de la souche, une structure octogonale qui constitue, avec le tabouret, les deux niveaux ajourés et l’aiguille, l’une des cinq grandes composantes de la flèche. Une fois assemblé, le fût constitue un seul quart de la flèche centrale.
Ce jeudi, il s’agissait de tester la fiabilité de cet ouvrage unique avant l'installation définitive. Dix mille heures de travail qui se sont enfin concrétisées en 3 dimensions. Un moment important et crucial pour les 40 charpentiers qui œuvrent dessus depuis le début de l’année.
Lors de l’assemblage, la fierté pouvait se lire sur les visages. Tous sont admiratifs du travail de Violet Leduc. "Ils l’ont réalisé en un an, c’est le temps qu’on va mettre. Il faut croire que les anciens étaient très doués, intelligents et très minutieux", raconte Clément Leyris, un charpentier interviewé par France 2.
D’une dimension de 20 mètres de haut, cet ouvrage est très complexe : au total 285 pièces en chêne massif et 350 assemblages dont le célèbre "nœud X" où 24 pièces se croisent.
Une fois le fût monté pièce par pièce sur le tabouret déjà en place, il restera l'étape de l'étage ajouré qui comportera des fenêtres de style gothique et des balustrades comme celles imaginées à l'époque par Violet Leduc. L'ensemble de la structure sera recouvert de plomb. Si tout va bien, la flèche de la cathédrale Notre-Dame devrait de nouveau s'élever dans le ciel de Paris à l'automne.