Le Parc des Princes "n'est pas à vendre" et "ne sera pas vendu" au Paris Saint-Germain qui ambitionnait de le racheter à la mairie de Paris a indiqué la maire de Paris, Anne Hidalgo.
"C'est une position ferme et définitive. Il s'agit d'un patrimoine exceptionnel des Parisiens", ajoute l'élue socialiste alors que son équipe disait jusqu'ici être ouverte au dialogue, même si la vente n'était pas son "option prioritaire", affirme Anne Hidalgo dans un entretien aux lecteurs du Parisien diffusé samedi.
L'ex-candidate du PS à la présidentielle n'a pas évoqué l'hypothèse d'un départ du club. "Il faut accompagner le PSG dans son envie et son besoin de rénovation, d'augmentation de la capacité, de modernisation du Parc", même si "une partie du stade se trouve sur le périph, donc on ne peut pas creuser", dit-elle.
Les propriétaires qataris du PSG ont menacé de quitter l'enceinte historique du club si elle ne leur était pas cédée, condition selon eux pour réaliser des travaux de modernisation et d'agrandissement à hauteur de 500 millions d'euros.
"Relocaliser le club"
"Tout le monde est perdant dans la position prise par la Maire" de Paris estime le PSG dans un communiqué transmis à France Bleu Paris ce samedi après le refus d'Anne Hidalgo de vendre le Parc des Princes au club de la capitale.
"Le Paris Saint-Germain est maintenant obligé de trouver des options alternatives pour relocaliser le Club", indique ce communiqué, "privant Paris d’un investissement majeur pour son attractivité".
"En fermant définitivement les discussions de rachat entamées depuis très longtemps et en refusant notre investissement très significatif pour rénover le Parc, la Maire force le PSG à quitter sa maison et fait peser une charge fiscale de plusieurs millions d'euros sur les contribuables parisiens", selon le communiqué du Paris Saint-Germain.
"Il est décevant d'entendre que la Maire de Paris veut déloger le Paris Saint-Germain et ses supporters du Parc des Princes tout en ajoutant des dizaines de millions d'euros à la charge des contribuables parisiens pour maintenir la structure d’un stade qui a plus 50 ans et a besoin d’une rénovation complète", ajoute le club parisien.
Stade du PSG depuis 1974
Inauguré d'abord en 1897 puis en 1972 avec sa nouvelle architecture, l'ancien vélodrome, dont la capacité d'accueil est aujourd'hui fixée à 48 000 places, accueille le club parisien depuis 1974. Le bail emphytéotique actuel, entré en vigueur en 2014, court sur trente ans.
Fin novembre, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi avait déterré la hache de guerre à ce sujet. "Ils font pression pour que nous partions", avait lâché le dirigeant qatari dans une interview au vitriol contre la municipalité, rappelant avoir "investi 80 millions d'euros" - avant l'Euro 2016 - dans un stade qui "n'est pas à nous".
Le club a bien formulé une offre de rachat, mais "très basse, très loin de l'estimation que nous avions", avait alors affirmé l'adjoint aux sports Pierre Rabadan.
Selon une source proche du club parisien, l'évaluation effectuée par les services de l'urbanisme de la ville était "dix fois supérieure à ce que nous avions nous comme prix".
Selon le premier adjoint Emmanuel Grégoire cité par Le Parisien, le montant proposé par le PSG était de 40 millions d'euros. "C'est moins cher que Paredes", le milieu de terrain argentin "acheté 50 millions d'euros", avait-il raillé, s'attirant les foudres de M. Al-Khelaïfi.
Source : AFP