Ce week-end se tenait la fête de la Vigne à Suresnes dans les Hauts-de Seine. L'occasion de partir à la découverte d'un vin emblématique à la robe dorée.
Sur les coteaux du Mont-Valérien, un hectare de vignes repose sous les yeux de la Tour Eiffel. Un écrin idéal pour fabriquer de belles cuvées : "Nous sommes à 157 mètres d'altitude [...]. Le cépage est composé de 30% de Sauvignon et le reste, de Chardonnay. Dans la vigne, à l'heure actuelle, il y a 4857 pieds de vignes", décrit Marcel Fraudet, officier de la Confrérie du vin de Suresnes.
Mort et renaissance
À Suresnes, les premières traces de viticulture remontent au XIIe siècle. Louis XIV sera l'un des plus fervents amateurs de ce vin blanc mais à la fin du XVIIIe siècle, l'essor de l'industrialisation puis la crise du phylloxéra, un insecte invasif originaire de l'est des Etats-Unis, sonnent le glas du vin de la commune.
Au cours du XXe siècle, quelques vignes sont plantées mais le vin est à peine buvable. Il faudra attendre le début des années 80 pour avoir de bons millésimes. Guillaume Boudy, le maire (LR) de Surenses protège cet héritage : "Il y a une longue tradition puisque mes prédécesseurs et moi-même continuons à défendre cette vigne, pas seulement comme élément d'un patrimoine un peu symbolique, mais avec une vraie volonté d'en faire un bon vin".
Vers le sommet
La production est petite, à peine 4 500 bouteilles par an, mais le vin produit, lui, entend jouer dans la cour des grands. Une place méritée selon Marion Pradier, médiatrice œnoculturelle : "On est sur un vin qui a toutes les qualités que l'on demande aujourd'hui à un vin, c'est-à-dire complexité, buvabilité, fraîcheur, tension, équilibre, tout est réuni".
En Île-de-France, 30 hectares de vignes sont désormais protégés par une appellation géographique protégée.