"Les banques n’ont pas fait assez de marge l’année dernière, elles ne vont pas être prêtes à renégocier" : comment éviter les pièges lors de son achat immobilier ?

Assurance emprunteur : comment éviter les pièges ? ©France 3 PIDF

Indispensable lors de l’achat d’un bien immobilier, l’assurance emprunteur est là pour rassurer la banque auprès de laquelle l’acheteur vient contracter son prêt. Passé l’euphorie du moment, l’acquéreur peut se retrouver avec un produit inadapté qui fait particulièrement gonfler ses mensualités. Dès lors, quelles solutions s’offrent à lui ? On fait le point.

Heureux propriétaires d’un pavillon au Raincy (Seine-Saint-Denis), Audrey et Sébastien ont emprunté 23 000 euros auprès de leur banque, à un taux difficilement imaginable dans le contexte actuel. Un taux suffisamment bas pour inciter leur établissement à leur vendre des produits supplémentaires pour gonfler les mensualités et réaliser un profit sur le prêt. Une démarche qui peut sembler discutable rappelle Meriem Jammali, présidente de l’association “SOS Litiges banques & assurances” qui accompagne les acquéreurs désireux de réduire leurs mensualités.

Au-delà de la démarche, il est important de souligner que l’assurance emprunteur est bel et bien indispensable pour la validation d’un prêt. Elle permet à la banque de s’assurer que la somme pourra être remboursée en cas d’invalidité ou de décès de l’emprunteur. Mais dans le cas d’Audrey et Sébastien, passé “l’euphorie de l’achat” qui a pu affaiblir leur vigilance, une réévaluation de l’assurance a permis de diviser par deux la mensualité, passant de 190 à 85 euros.

Renégociation ou rachat ?

Pour gagner du pouvoir d’achat, il est possible aussi de renégocier le prêt contracté auprès de la banque. Le contexte est encore loin d’être idéal, comme le rappelle Cécile Roquelaure, directrice communication d’Empruntis, courtier immobilier : “Il va falloir un petit peu patienter. Les banques n’ont pas fait assez de marge l’année dernière, elles ne vont pas être prêtes à renégocier.”

Autre solution, le rachat de crédit auprès d’une autre banque, soumis à plusieurs conditions :

  • Un minimum de 70 000 euros restant à rembourser
  • Encore deux tiers de la durée initiale du prêt à honorer
  • Un écart de taux entre l’ancien et le nouveau prêt de minimum 0,7%)

Attention cependant : une renégociation implique des frais, jusqu’à 1 500 euros rien qu’auprès de l’établissement initial. Ce dernier se protège aussi si l’emprunteur décide de changer de banque, avec des pénalités pouvant aller jusqu’à 3% du montant restant à rembourser.

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