Avec la hausse du prix du tabac et la baisse des ventes, les buralistes sont en difficulté. Il y a six ans, la confédération nationale et l'Etat ont signé un protocole pour faciliter leur transformation. Où en est-on aujourd'hui ?
Yier Lai a acheté un bureau de tabac à Torcy (Seine-et-Marne) il y a deux ans. À l'époque, la vente des cigarettes représentait 60% de son chiffre d'affaires en volume. Aujourd'hui, ces ventes sont descendues à 50% : "Le prix est assez élevé en France, les gens achètent soit à l'étranger soit par le trafic", regrette le gérant.
Pour essayer d'attirer une nouvelle clientèle, ce buraliste a refait son magasin. Des travaux de 45 000 euros de travaux pris en charge à 30% par l'Etat grâce à un accord signé avec la confédération nationale des buralistes. Un changement qui a apporté son lot de nouveaux clients d'après Yier Lai.
Développer son offre pour survivre
En 2023, 156 bureaux de tabac ont fermé en France dont 11 en Île-de-France. Pour survivre, ceux qui restent se renouvellent : "Chacun a une particularité : sa surface, sa zone de chalandise. Par contre, il y a un tronc commun, effectivement, c'est tout ce qui est lié à la distribution de la nicotine, tout ce qui est lié au service public, que ce soit service postal, service bancaire, ça peut être un rayon épicerie. Il n'y a pas une recette, il y a des recettes", assure Philipe Coy, président national de la confédération des buralistes.
Clément Neau tient un bar-tabac à Villevaudé (Seine-et-Marne), c'est le seul commerce de ce village d'un peu plus de 2 000 habitants. Grâce au soutien de l'Etat, il espère transformer son magasin avec des travaux qu'il évalue à 200 000 euros : "Ce qu'on veut, c'est proposer le maximum de services pour pallier au manque de tabac".
La France compte 23 000 buralistes dont 2 780 dans notre région soit 12% de la profession. Le soutien de l'Etat est accordé jusqu'en 2027.